Progressivement, nous prenons conscience du fait que nous produisons trop de déchets et qu’il va falloir les maîtriser. De toutes façons, nous y serons contraints dans le cadre des prescriptions du Conseil régional (Plan de réduction des déchets ménagers et assimilés) ou de l’État (Grenelle de l’environnement). La loi de juillet 2009 prévoit la diminution des déchets des poubelles vertes et la valorisation des déchets organiques. Mais dès à présent nous sommes encouragés à changer nos pratiques : consommer mieux, trier davantage, jeter moins, recycler, valoriser. C’est ainsi que les biodéchets (restes de cuisine, plantes et fleurs) peuvent être facilement transformés en compost pour enrichir espaces verts et plantes domestiques. La transformation des biodéchets en compost peut être faite par des particuliers ou bien collectivement (au niveau de l’immeuble ou du quartier).
La Ville de Paris, dans le cadre de son Plan de prévention, expérimente actuellement le compostage en pied d’immeuble sur quelques sites qui se sont portés volontaires (dont 2 dans le 13e) et sont prêts à en utiliser sur place le
compost produit.
Toutes les candidatures sont recevables, moyennant quelques conditions :
– L’immeuble doit disposer d’un espace vert pour l’utilisation sur place du compost et d’un espace où installer des composteurs qui doivent être en contact direct avec la terre.
– Il faut l’accord des copropriétaires ou gestionnaires de l’immeuble et aussi un nombre suffisant de foyers motivés qui s’engagent dans la démarche, en respectant les règles posées (rigueur du tri notamment).
– Un référent volontaire doit vérifier sur place le bon fonctionnement du compostage.
Dans les immeubles retenus pour cette expérience qui débute, la mise en place se fait avec l’aide d’un professionnel : réunions d’information, remise de bio-seaux aux habitants concernés, installation de composteurs, bacs destinés au dépôt et à la maturation des bio déchets, avec un mélangeur pour aérer régulièrement le compost. L’accompagnateur fera le suivi du bon fonctionnement du processus et s’assurera de la qualité du compost produit.
Notre arrondissement participe à cette démarche expérimentale, porteuse d’avenir, qui devrait à terme être généralisée. Les volontaires contribuent ainsi à l’objectif souhaitable de réduction et valorisation des déchets ménagers. Ils bénéficient en retour de cette « bonne pratique » : amendement de leurs jardins communs et de leurs propres plantes, innovation et engagement « responsable », mise en relation avec leurs voisins.
A suivre…