Allez vite découvrir la Ressourcerie – studio carton , récemment installée dans notre 13e, au 3 de la rue Henri-Michaux.
Dans cette caverne d’Ali Baba, vous trouverez sûrement votre bonheur. Au plaisir de la découverte s’ajoute l’occasion d’y dénicher l’utile et/ou l’agréable.
Le principe est simple : c’est un dépôt où vous pouvez donner tout objet, en bon état et de dimension raisonnable, dont vous ne voulez plus ou qui vous encombre, mais qui peut servir ou plaire à quelqu’un d’autre. Cet objet sera vendu à un prix abordable, estimé selon sa valeur, mais aussi selon l’intérêt qu’il y a à donner un coup de pouce pour en faciliter l’acquisition à ceux dont les revenus laissent à désirer. C’est volontairement payant parce que l’acte d’acheter consacre un échange et la dignité de celui qui apporte son écot. Mais c’est volontairement bon marché.
Parfois c’est plus cher, mais jamais excessif : il s’agit d’offrir un mode de consommation « responsable », partant de l’idée qu’il n’est pas obligatoire de jeter et de racheter, qu’on peut recycler un produit de « valeur » ou donner une nouvelle vie à ce qui à première vue peut paraître abîmé, démodé, inutile. Et là parfois intervient un travail de réparation, valorisation qui métamorphose l’objet de départ : les vieux cartons deviennent meubles, les fauteuils anonymes prennent des couleurs… C’est que des artistes interviennent pour faire un véritable travail de création et transformer des matériaux bruts ou des pièces de série en objets uniques et séduisants.
Cette démarche s’inscrit dans l’idée de ne pas jeter à tout va, d’arrêter la course à la consommation facile, de limiter la production de déchets qui va finir par nous engloutir. Faire circuler ces objets, pouvoir en suivre le parcours, lutter contre le gaspillage, encourager le développement d’emplois de création artistique, c’est motivant pour ceux qui donnent. Aller explorer, dénicher la bonne affaire, c’est utile dans une société qui laisse trop de laissés-pour-compte en chemin.
Sans oublier que la ressourcerie est un lieu de rencontre, où l’on réfléchit aux circuits de la marchandise, où on est dans l’humain, où l’on renforce l’échange et le lien social.
Il faut que cette entreprise puisse vivre, se développer, essaimer. Pour cela, il nous faut la pratiquer et la faire connaître. Il faudrait aussi qu’elle soit soutenue financièrement par des subventions qui encouragent une activité originale, très utile au plan social, économique et environnemental.
(voir le site : www.maressourcerie.fr
et le blog : laressourcerie-studiocarton.blogdspot.com).