Communiqué FNE Paris 4 octobre 2020

La ville de Paris peut-elle continuer à abattre ses arbres et détruire l’avenir de ses enfants ?

Retour sur le massacre du quai d’Ivry : Plus jamais ça !
Appel à Rassemblement dimanche 11 octobre 8h, 5 Quai d’Ivry

Associations, Citoyens, Elus étaient présents en nombre, plus de 50, dès 7h30 ce dimanche 4 octobre pour tenter d’empêcher les abattages inutiles de 22 magnifiques grands platanes, la police en bataillon aussi. Impossible d’agir malgré l’absence d’autorisation d’abattage en bonne et due forme. Les responsables des associations FNE Paris, ARBRES, GNSA, Les Frigos APLD91, ADA 13, SOS Paris, La Seine N’Est Pas à Vendre ont tout essayé, les élus aussi, nombreux et de tous bords, EELV, Générations, France Insoumise, Les Républicains. L’écologie est transpartisane sauf pour le PS pour qui les arbres ne semblent que des variables d’ajustement. Mais les ordres sont les ordres, tout aberrants qu’ils puissent être. Il n’y avait par contre personne pour représenter la SEMAPA, la mairie du 13e, la direction de l’urbanisme, de la voirie, etc.

Or, il n’était pas nécessaire d’abattre ces arbres. La piste cyclable à double sens existait déjà. Le Tzen est encore loin. La tour de logement privé de 100m de haut pouvait être reculée sur son emprise et quad bien même n’exigeait pas tous ces massacres : il n’y avait aucune urgence à ces abattages demandés par la SEMAPA.

Comment peut-on en arriver là ?

À qui la faute ? Au système politico-administratif,  bureaucratique,  autoritaire, sans contrôle et en fin de parcours ? À l’héritage en matière d’urbanisme qu’a laissé la toute-puissante mainmise de J.L. Missika sur l’urbanisme parisien pendant 7 ans ?

Au cloisonnement volontaire des services et des avis, neutralisation de toute voix interne vers l’administration qui pourrait émettre des réserves ?

Quels sont les élus d’abord du 13e qui étaient informés de cette décision ? Sans parler du Conseil de Paris ? Connaissent-ils d’ailleurs les projets pharaoniques envisagés par la SEMAPA sur Bruneseau Nord ?

Qui d’ailleurs contrôle la SEMAPA,  excepté une tutelle, la Direction de l’Urbanisme, mise le plus souvent devant le fait accompli ?

Comment été composé le jury qui a choisi le projet Nouvel R ?

L’APUR n’a même pas semble-t-il le droit de regarder ce qui se passe sur ces 3,5 hectares donnés à un groupe d’investisseurs en 2019 pour y construire 90 000 m² répartis en 8 bâtiments au milieu de l’échangeur du périph, dont deux tours de 100 et 180 m sont chasse gardée.

On peut aussi s’interroger sur les capacités d’action du comité de concertation permanent de PRG ou du garant de la concertation ! Dans ce comité de façade, où siègent nos associations, on ne parle jamais des vraies questions et on n’informe personne, à commencer par les associations,  des sujets importants.

Or s’il est une question qui intéresse les Parisiens à l’heure du réchauffement climatique, ce sont bien les ilots de chaleur, la préservation de la biodiversité : abattre 23 platanes ce n’est pas un sujet important ?

Comment, par qui, quand cette décision a-t-elle été prise ? On serait en droit de demander une commission d’enquête.

Les associations déposent un référé pour tenter de sauver les 9 arbres qui ont réchappé aux tronçonneuses du 4 octobre.

Plus de 15.000 arbres en pleine maturité ont été abattus entre 2014 et 2020, les replantations ne sont pas à la hauteur des dommages et les arbrisseaux qui peinent à se développer ne remplaceront jamais les services des grands arbres abattus.

L’urgence est à la préservation de la nature et des arbres parisiens en tout premier lieu. C’est de la condition de notre avenir dont il s’agit.

Puisque Paris a des ambitions en matière d’écologie, qu’elle le prouve

Il resterait une rangée à couper dimanche prochain,

Soyons très nombreux dimanche 11 octobre 8h, 5 Quai d’Ivry à défendre nos arbres

Contact presse Christine Nedelec 06 84 18 65 21 chrisnedelec0@gmail.com