Il faut préserver le patrimoine du square de Choisy

En plus d’être une oasis de verdure au milieu des tours et des barres, le square de Choisy est un lieu de culture attractif. La plus récente réalisation, qui a donné à ces lieux un coup de jeune, a été initiée par le conseil de quartier n° 5. ll a été installé; sous le préau du parc, une mosaïque belle et colorée, fruit du travail collectif d’enfants de l’école Vandrezanne, de leurs enseignants et d’une mosaïste professionnelle.

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La renommée du parc dépasse le cadre du 13e arrondissement en raison des événements et des manifestations qui se déroulent dans ce parc depuis sa création en 1937. Pourtant, parfois, s’élèvent de vives controverses qui portent souvent sur la sauvegarde du patrimoine local :

  • À la fin des années 1990, la Ville de Paris avait décidé de raser l’îlot de 3 700 m² qui se trouvait à l’angle de l’avenue de Choisy et de la rue du Dr Magnan. Selon un contrat, signé avec la Fondation Eastman en 1934, il avait été en effet prévu que ce terrain servirait de réserve pour, à terme, agrandir le parc. L’ensemble qui n’était plus entretenu par la Ville se dégradait, mais cet îlot était un des rares témoignages du passé, avec ses bâtisses construites sur le territoire d’Ivry avant le rattachement de 1860, ses écuries, ses ateliers d’artisans et d’artistes. Ce projet satisfaisait ceux qui voulaient verdir davantage. Par contre, les habitants, très attachés aux lieux, se sont mobilisés autour d’un artiste, Jean-Paul Couturier, qui avait un contre-projet intéressant : ouverture de l’îlot sur le parc, écomusée, jardin partagé… Après un long combat, ils ont obtenu la réhabilitation d’une partie de l’îlot, mais le reste a été démoli, et des bâtiments modernes ont été construits à partir de 2007. Le confort a été fortement amélioré, mais l’ensemble s’est banalisé, l’esprit des lieux s’est perdu.
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  • Un autre débat a opposé les partisans et adversaires de Clara-Clara, la sculpture qui a été installée un moment sur la pelouse du parc. Le maire, Jacques Toubon, voulait que le 13e arrondissement, oublié parce que périphérique, soit doté d’une œuvre d’art contemporain, celle créée par Richard Serra, sculpteur de renommée internationale. Cette installation, intervenue en 1985, s’accompagnait d’une réhabilitation du parc. De nombreux habitants et des associations ont protesté, décrétant que cette sculpture était encombrante, disgracieuse. Elle a donc été enlevée en 1990. Elle a connu ensuite bien des péripéties, avant de se retrouver en disgrâce dans un entrepôt de banlieue. Mais tous ne l’ont pas oubliée. Les amateurs d’art déplorent que le 13e ait ainsi été privé d’une œuvre de qualité qui contribuait à son rayonnement culturel. Certains rêvent d’un retour parmi nous de cette chère Clara-Clara et ils envisagent même de la réinstaller : pourquoi pas au square Kellermann où il y a de l’espace ?
clara clara vue aerienne

 

Clara-Clara 2
  • Actuellement, c’est autour du devenir de l’Institut Eastman que le débat se mène. De nombreux habitants y sont attachés parce que ce lieu est pour eux un souvenir et le symbole d’une action philanthropique remarquable. Pour d’autres, l’élégant bâtiment qui surplombe le parc n’est pas entretenu, paraît à l’abandon et ressemble au château de la Belle au bois dormant. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’y passe rien, car des activités y subsistent. Et pourtant, pour des raisons financières, la Ville veut se défaire de cet institut dans le cadre du projet Réinventer Paris et délocaliser les travailleurs qui l’occupent. La destination qui serait donnée aux locaux n’est pas assurée. S’ils passent au privé, pour une reconversion ne correspondant pas aux objectifs d’action humanitaire et sociale, définis au départ par la Fondation Eastman, ce sera une perte pour le patrimoine de notre arrondissement et un abandon de l’engagement de la Ville en matière de service public. La vie de notre parc ne sera plus la même !

1940

 

Circulation automobile difficile à Croulebarbe

panneau_travaux

La circulation des automobiles, des cycles et des piétons sera difficile dans le quartier Croulebarbe pendant plusieurs mois.

La mairie du 13e, avec l’appui de la RATP, d’Eau de Paris et en présence du directeur du cinéma UGC Gobelins a organisé une réunion à l’intention du CQ1 pour présenter les importants chantiers qui vont perturber les usagers et les riverains du boulevard Arago et de l’avenue des Gobelins pendant plusieurs mois à compter de cet automne. En voici un résumé.

Les travaux RATP boulevard Arago

Sans électricité, pas de métro ! Pour alimenter la traction (en 750 volts pour le métro et 1 500 volts pour le RER) ainsi que les stations, bâtiments et ateliers (en 400 volts), la RATP dispose d’un réseau indépendant de près de 2 000 kilomètres de câbles à haute tension qui sont pour l’essentiel enterrés sous la voirie. Ainsi un transformateur situé à Denfert Rochereau envoie du courant qui passe sous le boulevard Arago et le boulevard Saint Marcel et distribue de l’électricité à plusieurs lignes, notamment les 6 et 7, jusqu’au terminus de la ligne 11 Mairie des Lilas. Les câbles actuels ont plus de 50 ans et doivent être remplacés et prolongés pour atteindre Rosny-sous-Bois, nouveau terminus de la ligne 11 en 2022.

Du début du mois de septembre jusqu’à la fin du mois de décembre, le trottoir des numéros impairs du boulevard Arago sera ouvert puis refermé par tronçons de 200 mètres pour réaliser ces travaux. En 2017, ce sera le tour du boulevard Saint-Marcel, du côté du 5e arrondissement.

La circulation automobile et celle des piétons seront nécessairement perturbées, les cafés et restaurants devront démonter leurs terrasses.

Une piste cyclable boulevard Arago

C’est un engagement de la Ville dans le cadre du « plan vélos ». Depuis la Santé jusqu’au carrefour des Gobelins, l’espace réservé aux cyclistes sera, dans chaque sens, implanté sur la chaussée et non sur la voie cavalière, afin de laisser cet espace aux piétons. Les pistes, d’une largeur d’environ 1,5 mètre, seront protégées de la circulation automobile par un marquage au sol les séparant du stationnement des voitures. La place de l’automobile sera donc réduite d’environ deux mètres dans chaque sens. Le sujet le plus difficile à traiter est celui des arrêts de l’autobus 83 : des quais seront construits sur la chaussée et comprendront les abribus. Les voyageurs devront donc franchir la piste cyclable pour rejoindre l’arrêt.

Une bonne coordination entre la RATP et la Ville est indispensable pour que ces deux chantiers se fassent dans l’ordre et que cela n’aggrave pas les nuisances.

Le remplacement des conduites d’eau avenue des Gobelins

Eau de Paris va entreprendre à partir du mois de septembre un très important chantier de remplacement des conduites d’eau situées dans les égouts sous le trottoir des numéros pairs de l’avenue (donc côté Manufacture). Il s’agit de très gros tuyaux (40 centimètres de diamètre) qui transportent l’eau depuis le réservoir de Montsouris et alimentent les quartiers bas de la rive gauche : la fonte est ancienne, les points de jonction sont érodés et laissent passer quelques fuites, et la peinture qui a été utilisée contient de l’amiante. L’enlèvement et le remplacement des conduites se feront en trois tronçons, chacun d’entre eux nécessitant de creuser un puits de service pour le matériel et au moins un puits pour la sécurité des ouvriers. Les travaux dureront environ trois mois par tronçon et devraient s’achever au carrefour Gobelins Arago au mois de mai 2017. La « base vie » sera implantée rue Croulebarbe, en face de l’école maternelle

Eau de Paris nous a assuré qu’il n’y aurait pas de coupure de l’alimentation en eau des riverains (sauf ¼ d’heure en début et en fin de chantier du tronçon concerné). La circulation des piétons sera rendue plus difficile, celle des vélos (surtout dans le sens montant) plus périlleuse et les commerçants auront sans doute quelques bonnes raisons de se plaindre.

La démolition-reconstruction du cinéma UGC de l’avenue des Gobelins.

Presque un an et demi de travaux : le cinéma UGC de l’avenue des Gobelins va être entièrement démoli et reconstruit. Il n’est pas prévu d’augmentation significative du nombre de places, mais une augmentation du nombre de salles, qui passent de 7 à 11. Davantage de salles plus petites devrait permettre de programmer plus de films et d’enrayer la baisse de la fréquentation.

Le chantier s’annonce important, avec une noria de camions pour enlever les gravats, une réduction à deux voies de l’avenue, le couloir bus neutralisé et un parcours piétons un peu périlleux de ce côté de l’avenue

La coordination entre les travaux du cinéma et ceux du réseau d’eau s’annonce délicate.

plan Arago-Gobelins

 

Réponses d’Europe Écologie les Verts au courrier d’Ada 13 du 27 février 2014

Paris, le 10 mars 2014

Madame, Monsieur,
Comme suite à votre courrier du 27 février posant des questions particulièrement pertinentes, je vous adresse, ci-joint, les réponses que je peux vous apporter.
Celles-ci sont nécessairement succinctes et je reste à votre disposition pour approfondir tel ou tel point que vous souhaitez.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en mes sentiments les meilleurs.
Yves Contassot


Réponses au courrier du 27 février 2014

1. Révision du PLU
Avant toute nouvelle opération de révision générale du PLU, il conviendra de tirer un bilan détaillé de l’actuel PLU et du PADD. En effet ce dernier prévoyait, à tort selon moi, la construction de bureaux en nombre très élevé, la possibilité de dépasser les plafonds de hauteur et, de façon plus positive, l’obligation de réserver une partie des programmes en logements sociaux ou le maintien de commerces.
Afin de favoriser une démarche participative, il faudra repartir des 11 000 propositions formulées par les citoyens et leurs associations et examiner point par point, ce qui a été fait ou non et les conséquences sur les quartiers.
Cela prendra nécessairement beaucoup de temps et devra être organisé de façon très décentralisée. La création de comités locaux de pilotage de révision du PLU ayant comme mission première de tirer le bilan du précédent PLU me parait une nécessité. lls devront être composés de façon pluraliste intégrant les associations locales, les conseils de quartier (sans élu !), des citoyens, etc.

2. Densité
Paris a atteint déjà un niveau très élevé et la priorité n’est pas à son accroissement. À ce stade il convient plutôt d’avoir une approche métropolitaine afin de répartir les différentes fonctions de la ville à ce niveau : habitat, emplois, loisirs, espaces verts, etc.
De plus la création de nouveaux logements à Paris, notamment dans le parc social, s’est traduite par une diminution de la surface moyenne des logements passant de 80 à 60 m² ce qui implique une dégradation des conditions de logement et une densification par logement. Au surplus cela condamne un peu plus les familles à quitter Paris. En l’occurrence il s’agit d’un artefact permettant d’accroître artificiellement le nombre de logements sociaux, l’IAU ayant publié une étude montrant que 50 % des nouveaux logements ont été créés par découpage d’anciens logements.

3. Plan climat
La solution consiste à imposer la rénovation thermique au même titre que l’accessibilité avec une échéance suffisamment longue (environ 15 ans) pour que les propriétaires aient le temps de s’organiser. Cela dit il ne peut s’agit que d’une décision législative mais la ville peut y contribuer en incitant plus fortement les propriétaires. (Cf. mon programme)

4. Logement
À ce stade, il convient de modifier la répartition des programmes prévus sur PRG pour aller vers un rééquilibrage au profit des logements et au détriment des bureaux. De plus il faut impérativement accélérer la transformation de bureaux vides en logements.
Je préconise une réelle mixité des logements créés en établissant un zonage très fin : davantage de logements très sociaux dans le nord du 13e et plus de logements à destination des classe moyennes dans le sud.

5. Logement (suite)
Limiter la hausse des loyers passe par une lutte plus intense contre la spéculation immobilière, cette dernière alimentant la première. À cette fin la Ville pourrait mettre en œuvre la procédure de préemption renforcée dont elle dispose y compris dans le diffus. Toute DIA qui dépasserait un niveau fixé et rendu public se traduirait par la préemption par la ville faute pour le vendeur de vouloir baisser son prix de cession (pratique de Saint-Ouen). Par ailleurs il faut que les « zinzins » reprennent leur programme de construction, création de logements à prix limité afin de faire baisser les prix de référence prévus dans la Loi Alur.

6. Transports
La priorité consiste à améliorer l’existant par la généralisation des horaires en soirée pour tous les bus, assortie d’une augmentation des fréquences qui ne doit pas dépasser 5 min. en journée et 10 min. en heures creuses.
Je préconise également la mise en accessibilité de l’ensemble de la ligne 6 en commençant par les stations aériennes car cela est très facile et peu couteux.
J’ai proposé que le futur Tzen 5 ait pour terminus la Gare d’Austerlitz et non pas le milieu de l’avenue de France. J’ai proposé également que le 83 passe par Denfert-Rochereau et que soit créées des traverses supplémentaires dans certains quartiers.
En la matière la ligne générale est de privilégier les circulations douces et les transports en commun.

7. Environnement
Pour la Petite Ceinture, je me suis prononcé depuis très longtemps pour qu’elle devienne un lieu de promenade pour les piétons tout en préservant sa richesse au plan de la biodiversité. Quelques aménagements tels que des jardins partagés pourraient toutefois y voir le jour.
Pour ce faire il convient que la Ville de Paris ose enfin lancer une procédure d’achat ou de bail emphytéotique sauf si RFF accepte de mettre gratuitement à disposition l’emprise. La mobilisation de la population à cette fin devrait être organisée par la Mairie afin de peser sur RFF et le contraindre à sortir de l’immobilisme.

8. Environnement (suite)
L’installation de bancs en grand nombre figure parmi mes priorités. L’argument selon lequel les bancs seraient source de nuisance n’est pas acceptable au regard du service rendu.

9. Quartiers isolés du 13e
Au plan de la desserte, j’ai indiqué la nécessité de développer les traverses. Cependant je plaide également pour le prolongement de la ligne 5 jusqu’à la mairie de Montrouge ou la Porte d’Orléans pour désenclaver tout le sud de l’arrondissement.
Cependant l’isolement de certains quartiers ne ressortit pas seulement à la question des transports mais plus largement à la question de l’inclusion sociale, culturelle, éducative, environnementale.
Un effort tout particulier doit être fait pour investir massivement dans ces quartiers et ne pas laisser les associations seules face à ces quartiers.

10. Commerces et services
La création et l’action de la Semaest a été positive mais insuffisante. De même les protections du PLU sont utiles sous réserve qu’elles puissent se traduire au plan opérationnel. Or dans ce domaine la question financière l’emporte trop souvent et il faut que les dotations à la Sem soit plus importantes afin de lui donner des moyens d’agir à la hauteur des enjeux et ce, sur tout le territoire parisien.

11. Conseils de quartier
Actuellement les conseils de quartier sont en phase de déclin avec une faible participation des habitants et une main mise un peu trop avérée des élus et de la mairie sur les Conseils. De plus les moyens alloués aux Conseils sont très faibles notamment en matière de communication ou d’investissements. C’est sur tous ces points que les évolutions doivent intervenir : augmentation significative des budgets laissés à la discrétion des Conseils, suppression des élus référents dans les conseils, dotation de moyens d’information conséquents pour pouvoir informer l’ensemble des habitants des réunions, droit d’inscription automatique des vœux des Conseils de quartier lors de la réunion du Conseil d’arrondissement, etc.

12. Accueil santé
Dans mon programme figure la création de maison de santé (conventionnées en secteur 1) afin d’offrir l’accueil auquel les habitants ont droit. De plus la ville devrait soutenir plus activement les centres de soins pour éviter les fermetures. De même nous préconisons l’ouverture d’un centre de médecine chinoise conventionné au sein de La Salpêtrière (bien qu’un embryon existe déjà).

13. Sans domicile fixe
La question des SDF ne saurait se limiter à la question du logement même si cette dernière est cruciale. D’expérience, pour avoir accompagné des SDF dans leur démarche, je sais à quel point la question de l’accompagnement personnalisé est fondamentale pour la réinsertion de personnes désocialisées. Cela passe donc par un renforcement des moyens humains des services sociaux avec comme priorité d’aller sur le terrain au-devant et à la rencontre des SDF. Une fois ces contacts établis il faut encore du temps, hélas, avant que la plupart accepte de déposer une demande de logement. Le passage par des logements passerelles est à cet égard un moyen souvent efficace s’il est doublé d’un accompagnement de proximité.
Cela doit conduire à multiplier les structures d’accueil et les logements sociaux sous toutes leurs formes, tout en développant en parallèle la mobilité résidentielle, seule à même de sortir du goulot d’étranglement actuellement constaté.

14. Associations
Non seulement l’actuelle Maison des associations est trop petite vu la richesse associative du 13e, non seulement il en faut une deuxième, mais il faut aussi permettre aux associations d’avoir leurs propres locaux si elles le souhaitent.
Cela devrait passer par une tarification spécifique des locaux gérés par les bailleurs sociaux et la rupture avec la politique menée actuellement visant à louer systématiquement au prix du marché commercial.
De plus une deuxième maison ne saurait être localisée tout près de la mairie comme cela est envisagé mais au contraire en tenant compte d’une répartition harmonieuse dans le 13e.
On pourrait même à terme avoir d’autres maisons des associations de taille plus modeste dans plusieurs quartiers pour mailler l’ensemble de l’arrondissement.

15. Paris Métropole
EELV a déposé un amendement lors du débat parlementaire pour que les conseillers métropolitains soient élus au suffrage universel direct. Malheureusement ils ont été les seuls à défendre ce point de vue. En conséquence, les conseillers métropolitains seront élus au deuxième voire troisième niveau donc de façon totalement non démocratique.
Pour ce qui concerne la phase de préfiguration il faut attendre la publication du décret fixant la composition de la mission. Pour ma part je plaide pour une représentation des élus à la proportionnelle des résultats des élections et pas seulement en fonction du nombre d’élus au Conseil de Paris.

16. Paris Métropole (suite)
Le risque d’une distance encore plus grande entre les citoyens et les lieux de décision est réel. Cela implique encore plus la déconcentration au sein de la métropole du Grand Paris selon le principe de la subsidiarité. Cela implique que les niveaux infra-métropolitains disposent d’une autonomie budgétaire réelle pour les investissements à leur niveau, budget eux-mêmes subdélégués à des niveaux plus fins (cf. Conseils de quartier). De plus je plaide pour que les décisions concernant un territoire donné ne puisse se prendre qu’avec une majorité qualifiée afin d’éviter l’actuel système de majorité automatique.


Lettre aux candidats
– Questions pour les municipales

Paris, le 27 février 2014

Madame, Monsieur,
Ada 13 rassemble depuis près de cinquante ans des habitants du 13e arrondissement qui aiment leur quartier et participent activement à la vie locale et aux changements qui les concernent. À partir des problèmes concrets portant sur l’habitat, la circulation, les espaces verts, l’urbanisme, notre association propose des solutions collectives à l’échelle de l’arrondissement.
Forts de cette expérience, nous vous adressons une liste de questions dont les réponses sont susceptibles d’éclairer nos adhérents pour leur choix au moment des votes. Nous  nous proposons de diffuser vos réponses sur notre blog.
Avec nos salutations les meilleures.
Le président
Emmanuel Leguy


Municipales 2014 : questions aux candidats

  1. Révision du PLU : envisagez-vous au préalable une évaluation du PLU en cours associant les habitants ? Si oui, selon quelles modalités ?
  2. Densité : dans le cadre de l’émergence de Paris Métropole, pensez-vous qu’il soit encore souhaitable d’augmenter la densité sur Paris intra-muros ? Si oui, pensez-vous que cette augmentation passe par la construction de tours ?
  3. Plan Climat : comment accélérer la réhabilitation thermique  du bâti ancien de Paris ? En particulier, pour les copropriétés ? Rendrez-vous cette opération obligatoire pour tous ou seulement lorsqu’un ravalement sera programmé ?
  4. Logement : quels sont vos objectifs de construction de logements dans le 13e par types de destination ?
  5. Logement (suite) : Paris est en zone très tendue, qu’envisagez-vous pour modérer les loyers  dans le cadre ou en complément de la Loi Alur¹ ?
  6. Transports : quelles sont vos priorités en matière de transports publics ?
  7. Environnement : avez-vous une stratégie pour ouvrir la Petite Ceinture aux usagers ?
  8. Environnement (suite) : souhaitez-vous rééquiper les espaces publics en bancs ?
  9. Paris et le 13e arrondissement comportent des quartiers isolés ; quelle politique envisagez-vous pour leur désenclavement ?
  10. Commerces et services : estimez-vous que les dispositions inscrites au PLU sont suffisantes pour les protéger ? Sinon, quelles mesures envisagez-vous ?
  11. Conseils de quartier : envisagez-vous une réforme pour le prochain mandat ? Si oui, quelles en seraient les grandes lignes ?
  12. Accueil santé : quelles mesures envisagez-vous pour pallier les difficultés d’accès à la médecine de ville et pour éviter un recours excessif aux urgences hospitalières ?
  13. Comment évaluez-vous l’évolution de la politique d’accueil et de suivi des personnes sans domicile ?
  14. Associations : soutenez-vous l’idée de créer une seconde Maison des associations, par exemple dans Paris-Rive gauche ?
  15. Paris Métropole : comment vont être représentés les Parisiens dans la phase de préfiguration ?
  16. Paris Métropole (suite) : comment va s’exercer la démocratie participative au niveau du 13e arrondissement ?

  1. Le texte de la loi Alur sur le site de L’Assemblée nationale

Etudes participatives : AG d’Atelier 13, le 22/10/12-Mairie du 13e

L’assemblée générale de l’Atelier 13 se tiendra le 22 octobre 2012 à 19 heures, à la salle d’attente des mariages de la mairie du 13e.

Cette AG permettra de faire le point sur les projets auxquels les habitants ont participé :
• Les aires de rien, étude 2010/2012; le rapport définitif est consultable sur le site « maitrisedusage.eu », http://www.maitrisedusage.eu/pdf/cahier … port_final
• la place de Vénétie, étude participative 2004/2005, dont les études opérationnelles vont débuter très prochainement
• la place Souham, aujourd’hui réalisée, et votre retour d’expérience et d’usage sur cette place réaménagée nous intéressent vivement
• le quartier Tolbiac Chevaleret, dont l’îlot T 8, étude participative 2005/2006, en cours de travaux
• ou encore la halle Sernam, étude participative 2007
• …

Après 10 années d’études participatives, le travail et l’implication des habitants à l’aménagement de leur quartier donnent des résultats et conduisent même à des réalisations, à l’exemple de la place Souham.

Le débat portera également sur les aspect prospectifs, de l’évolution de l’association, en particulier depuis la création du blog « www.incub.eu » destiné à présenter et soutenir les projets d’habitants du 13ème.

Une exposition en 2013 sur 10 ans de participation des habitants sera aussi à l’ordre du jour,
car comment valoriser ces dizaines de réunions de travail, ces centaines d’heures de discussions fertiles, toutes ces pages de cahiers de préconisations qui commencent à faire référence ici et là…? (consultables sur le site « maitrisedusage.eu »).

Aires de Rien L’EXPO DES HABITANTS

Aires de Rien
L’EXPO DES HABITANTS

Depuis 2009, une étude participative est financée par le conseil de quartier n° 8 (Bibliothèque Dunois Jeanne d’Arc) pour aménager les « aires de rien », ces zones délaissées, oubliées, peu attractives ou désordonnées. L’étude est menée par un groupe de travail ad hoc, constitué d’une quinzaine habitants qui connaissent bien les lieux dont ils ont un usage quotidien. Ce groupe est animé par un architecte, Jean-Marie Hennin.

Ce n’est ni par nécessité ni pour répondre à des « besoins » que les membres du groupe de travail ont désigné tel ou tel site comme délaissé urbain, c’est plutôt par un « désir de ville », une envie joyeuse et créatrice de s’approprier des espaces à ce jour sans âme, sans générosité …

Un plaisir de travailler, ensemble, à mettre quelque chose de soi dans son propre quartier, une fierté de retrouver ces dizaines d’heures de réflexions et discussions, ballades et empoignades, sous la forme de préconisations et de dessins à présenter aux autres habitants du quartier.

Puis, à la manière de ou en hommage à Eugène SUE et Léo MALLET qui, en leur temps, firent de Paris leur terrain de jeu, le groupe de travail a réuni ses aires de rien sous la banderole des
« nouveaux myst’Aires de Paris »…
Pour partager sa riche expérience avec d’autres Conseils de Quartier, avec d ‘autres Parisiens, habitants, usagers, ou plus simplement amoureux de la ville…

Ces nouveaux myst’Aires de Paris sont exposés dans le hall de la mairie du 13ème,
du 20 février au 13 mars 2012,
vernissage le lundi 20 février à 19h30 en présence de M, le Maire du 13ème.

VOUS Y ÊTES CORDIALEMENT INVITÉS…

Aires de rien : quand, petit à petit, le rien se construit !

Les réunions publiques organisées par l’équipe « Aires de Rien » donnent un aperçu concret de la démarche qu’elle propose. Le groupe de travail a ainsi présenté, le 4 mai, l’état de sa réflexion à propos de cinq des sites identifiés comme des « délaissés » qui peuvent être intéressants à valoriser. Leurs propositions prennent en compte la topographie, les contraintes, la réglementation mais reflètent aussi les attentes de la population qui fait partie du périmètre concerné (CQ 8).

C’est donc avec les habitants que s’ouvre le dialogue, pour confronter les projets en question. Et l’on observe qu’ils ont des choses à dire car ils connaissent bien ces lieux où ils vivent maintenant mais aussi ils savent souvent comment c’était hier. Ils remarquent que parfois c’était mieux alors (prolongement de la rue Donmrémy, pavage de la place Jeanne d’Arc…). Ils ont des idées sur ce qu’on peut améliorer : telle placette par exemple peut être végétalisée mais ça ne suffira pas à compenser les inconvénients de l’acoustique (effet de résonnance). A la place des potelets disgrâcieux qui servent à interdire le stationnement, ils proposent des bacs à fleur qui auront le même effet dissuasif, mais plus joliment. Les projets peuvent aussi varier dans le temps : la passerelle Charcot, devant le MK2, est provisoire, mais rien n’empêche d’y prévoir des installations temporaires et là les suggestions abondent : patinoire, marché de Noël, jardins partagés… Ils souhaitent, en tout cas, que ça reste un lieu de vie comme ça l’est actuellement pour les jeunes qui l’investissent.

Chacun peut donc s’exprimer et être entendu. Tout n’est pas faisable, les attentes sont diverses, contradictoires, mais il y a débat. Les membres du groupe de travail sont à l’écoute mais ils ne sont pas les seuls. La représentante de la mairie du 13e s’est dite intéressée par cette remontée des opinions de l’usager mais elle en pose les limites : c’est à propos de la place Jeanne d’Arc. Ne s’agit-il pas ici d’un projet d’aménagement urbain qui va au-delà du projet aires de rien? On lui répond que ce projet se veut modeste, qu’il ne prévoit que des « préconisations », c’est-à-dire des suggestions, et cela sur une surface bien délimitée (autour de l’Eglise). Néanmoins, cet apport des usagers, aussi limité qu’il soit, peut permettre d’affiner la réflexion sur une reconfiguration de toute la place. Végétaliser l’espace « délaissé », y installer des bancs pourraient ajouter à l’attractivité des lieux, et contribuer ainsi à l’élaboration d’un projet plus global. Et puis, n’est-il pas intéressant de prendre en compte le regard de ceux qui y vivent et qui déplorent que la magnifique vue que l’on a de leur place vers le Panthéon soit malheureusement limitée par des panneaux de signalisation et des feux de circulation ? C’est en vivant sur place qu’on sait ces choses-là.

Et puis ces échanges peuvent déboucher sur des avantages collatéraux : une habitante propose que l’un des derniers cafés de la place Jeanne d’Arc, qui est à louer, soit repris collectivement pour y perpétuer l’esprit de convivialité de tradition dans le quartier.
Cette construction collective se fait lentement mais sûrement.

Mais restent quelques questions :
– Ceux qui viennent peuvent s’exprimer et être écoutés. Mais qu’en est-il de ce que pensent ceux qui ne viennent pas ?
– Apprivoiser les vides c’est bien, mais il ne faut pas oublier le charme des terrains « vagues », lieux de spontanéité et de création.

Que faire des « aires de rien » ?

Le conseil de quartier n° 8, dans le cadre d’une étude participative sur les « aires de rien », identifie les lieux délaissés, inoccupés, sur la base de l’expérience des habitants qui font valoir leur connaissance du terrain. Un groupe de travail s’est constitué pour identifier ces surfaces vides, évaluer leur potentiel, leur suggérer des destinations. Cette démarche innovatrice pourrait s’étendre aux quartiers voisins, voire même plus largement à l’agglomération parisienne.

Un premier repérage permet de distinguer des espaces libres par destination (placettes, angles de rue…) qui ont leur utilité et les espaces « inutiles », inoccupés ou abandonnés (friches industrielles, terrains vagues, chantiers…). Ces derniers, souvent ressentis comme « moches » et sales, peuvent être mis en valeur avec un aménagement artistique (projets des architectes paysagers par exemple), une reconversion de fonction (commerces, loisirs, équipements sanitaires, centre de compostage…). Certains lieux vides viennent spontanément à l’esprit : esplanade de la BnF, Halle Freyssinet, espaces sous le métro aérien… D’autres plus discrets sont à repérer. Le groupe de travail s’y emploie avec l’aide d’outils performants : photos, videos, cartes (Gogle map, 4D), liste et description des rues du CQ 8. Cette reconnaissance des lieux s’accompagne d’une recherche sur leur passé, leur environnement, leurs liens avec le quartier. Ce sont pour le moment des outils destinés au groupe de travail pour éclairer leur connaissance et leur réflexion mais l’idée est à terme d’en assurer la diffusion pour informer le public. Celui-ci a pour le moment la possibilité de faire des signalements ou des suggestions, d’envoyer des photos par le biais de l’adresse airesderien@gmail.com. Des réunions publiques sont organisées pour faire connaître l’expérience et faire venir les personnes intéressées dans le groupe de travail (contact possible à l’adresse ci-dessus). Pour le moment, on en est à la phase d’inventaire. Toute proposition est recevable, il n’y a pas de lieu « sacré ». Rien n’est encore défini pour la mise en œuvre de ce projet dont la construction doit se faire au fur et à mesure.

Le maire du 13e est séduit par cette idée et trouve très intelligente l’appellation « aires de rien » mails il juge nécessaire de ne pas en rester à l’idée : il faut aller au-delà, avec la coopération de ses services. Il y a des questions juridiques de statut (terrains relevant de la RATP, des Ports de Paris) et des contraintes techniques. Il faut tenir compte de l’expérience et des études antérieures portant sur l’utilisation de ces emplacements.

C’est un rappel utile de la nécessité de confronter ses rêves à leur faisabilité. Valoriser les lieux oubliés de notre arrondissement est sûrement une belle idée mais il faudra trouver le consensus sur leur localisation et leur réemploi. Sans oublier que donner de la vie et de l’utilité ne doit pas tourner à l’horreur du vide. Quelques respirations sont nécessaires à celui qui aime flâner, s’isoler, faire de la musique, taguer, faire du roller… À tous ceux qui aiment les trous dans la ville !

Brigitte Einhorn

Vœu du conseil de quartier n° 8 sur le projet Syctom

Le conseil de quartier n° 8 regrette de ne pas avoir été associé au débat public organisé par la Commission Nationale du Débat Public, de septembre à décembre 2009, et de ne pas avoir participé à la sensibilisation des habitants au projet de transformation de l’Usine d’incinération d’lvry-Paris XIII. .

Le conseil de quartier n’étant pas associé en tant que tel à la poursuite du processus de concertation engagé autour du projet du Syctom, sollicite donc l’intervention de l’autorité municipale auprès du garant de la concertation afin qu’il procède à l’aménagement nécessaire à l’intégration d’une délégation du conseil de quartier dans les débats encore à venir.
En outre, il demande à ce que le Syctom mette tout en œuvre pour informer le plus largement possible les habitants sur les modifications apportées à cette usine au niveau des technologies mises en œuvre ainsi que des conséquences sur l’environnement occasionnées par celles-ci.

Il reste pour ce faire à la disposition du garant de la concertation pour étudier les possibilités d’implication du CQ et des habitants.