Centre Syctom d’Ivry-Paris XIII : après le débat public, la concertation…

A l’issue du débat public, organisé du 4 septembre au 28 décembre 2009, le comité syndical du Syctom du 12 mai 2010 a décidé de poursuivre le projet de reconstruire sur le même site le centre de traitement des déchets ménagers d’Ivry-Paris XIII.

Le Syctom s’est engagé à mener une concertation sur ce projet pour les cinq ans à veniravec les partenaires qui le souhaitent. Trois membres d’ADA 13 participent à cette concertation dont le but est de rechercher des solutions et de faire que ce projet se rapproche le plus possible des attentes des différents publics.

Trois grandes étapes sont définies :
de mai 2010 à mars 2011, préparation du programme détaillé de l’opération sous l’égide d’un garant choisi par l’ensemble des partenaires,
d’avril 2011 à mi-2013, élaboration d’une charte de qualité environnementale de l’opération et de son suivi,
de mai 2013 à 2015, enquête publique pour le choix du concepteur/constructeur/exploitant fait par le Syctom pour ce projet.

Pendant la première phase de concertation des ateliers sont prévus pour préciser certains aspects du projet suite au débat public selon trois thématiques :
1- Adaptabilité des capacités de traitement à l’évolution des gisements selon un principe de réversibilité : gestion des déchets organiques, traitement de déchets provenant d’autres centres Syctom de l’agglomération parisienne, évolution du traitement par incinération, zéro déchets mis en décharge, continuité su service public.
2- Intégration architecturale et paysagère du centre : grandes options à définir, maintien ou non du panache, vocation pédagogique du futur centre.
3- Impacts et surveillance du centre : suivi du chantier et de l’exploitation, contrôle non réglementaire confié à un collectif d’associations, surveillance du site par des sentinelles représentant les habitants, choix des technologies les plus performantes

Pendant cette première phase le Syctom élaborera son plan de prévention 2010-2014 en concertation avec tous les acteurs concernés par cette prévention et fera connaître les résultats des différentes études portant sur cette question : gisement des déchets organiques à traiter, étude socio-économique sur l’évolution des tonnages à traiter, faisabilité du projet
Le1er juillet 2010 s’est tenue la réunion de lancement de la concertation, en présence de Pierre-Yves Guiheneuf, le nouveau garant. L’objectif était, outre une première prise de contact des partenaires, l’adoption de la charte de la concertation qui était proposée, le cadrage des modalités de fonctionnement de la concertation thématiques prévues pour les ateliers de la première phase. Thierry Catelan, adjoint au maire du 13e, a notamment fait état de la demande de participation de représentants des conseils de quartier 7 et 8 (voir blog ADA 13, rubrique « Conseils de quartier »).

Le suivi de l’avancement du projet peut se faire en consultant le site du Syctom. Vous y trouverez la délibération du 12/05les compte-rendus des réunions et les contributions des partenaires (y compris celle d’ADA 13 du 25 juin 2010).

voir site :[/url]
paris.fr/edi/comm/comm/ivry/concertation.html]

Vœu du conseil de quartier n° 8 sur le projet Syctom

Le conseil de quartier n° 8 regrette de ne pas avoir été associé au débat public organisé par la Commission Nationale du Débat Public, de septembre à décembre 2009, et de ne pas avoir participé à la sensibilisation des habitants au projet de transformation de l’Usine d’incinération d’lvry-Paris XIII. .

Le conseil de quartier n’étant pas associé en tant que tel à la poursuite du processus de concertation engagé autour du projet du Syctom, sollicite donc l’intervention de l’autorité municipale auprès du garant de la concertation afin qu’il procède à l’aménagement nécessaire à l’intégration d’une délégation du conseil de quartier dans les débats encore à venir.
En outre, il demande à ce que le Syctom mette tout en œuvre pour informer le plus largement possible les habitants sur les modifications apportées à cette usine au niveau des technologies mises en œuvre ainsi que des conséquences sur l’environnement occasionnées par celles-ci.

Il reste pour ce faire à la disposition du garant de la concertation pour étudier les possibilités d’implication du CQ et des habitants.

Centre socioculturel Kellermann-Rungis : bilan d’étape (juillet 2010)

affiche-centre-socioculturel-kellermann-rungis

Le centre socioculturel qui doit ouvrir en 2012 sur la ZAC Rungis, est créé par et pour les habitants du quartier, organisés en association. Son équipement est élaboré de manière participative, à partir d’un « groupe-projet » représentant habitants, associations locales et institutions. En action depuis avril dernier, ce groupe organisé en petits ateliers, a restitué au public en juin, le résultat de ses premiers travaux concernant les besoins des habitants.
Le recueil de ces besoins s’est élaboré à partir d’un questionnaire transmis par les gardiens d’immeubles ou remplis entre voisins (43 questionnaires récupérés) ou autour des discussions au sein des manifestations conviviales (fêtes de quartier, fêtes des écoles, travaux de couture…). Un atelier jeune avec support film est prévu.

Que comprendre par centre socioculturel (hors considérations financières) ? C’est un foyer d’initiative porté par tous les habitants de culture et d’âge différents, impliqués dans le développement social et l’animation de la vie locale, qui évoluent dans les domaines choisis par eux en s’appuyant sur des savoir -faire. C’est aussi un lieu de rencontres et d’échanges.

Quels sont les principaux thèmes exprimés dans les désirs des gens du quartier ?
Ce sont l’apprentissage d’une langue, l’aide au soutien scolaire, l’accompagnement dans les démarches (juridique, administrative, rédaction de CV), l’information santé (prévention, vaccination), la mise en place d’animations de style pratique (cuisines du monde, bricolage, couture-réparation de vêtement…) et d’activités culturelles (découverte des peintres, visites de musée), la demande d’atelier de poterie, de façonnage (par le groupe de travail sur le handicap).
Il est fait remarquer que l’ensemble des activités ne devront pas être cloisonnées, ce qui est déjà une indication quant à la structure voulue du bâtiment !
Martine Rigoir

Informations sur le site de l’ARBP

Ne pas manquer le film de Philippe Lioret, Welcome (2009), projeté au square Paul-Grimault le 17 juillet à 22 heures.

Cemex : la première centrale à béton HQE en France

Le port de Tolbiac, situé dans le 13e entre le pont de Tolbiac et le pont National, est en cours de réaménagement. Les infrastructures utilisatrices du transport fluvial qu’il accueille sont modernisées en termes de haute qualité environnementale (HQE) pour ce qui concerne l’insertion architecturale, la réduction des nuisance et le respect des riverains, salariés et usagers.

La centrale Holcim Bétons, reconstruite en premier, témoigne de cette exigence et d’une intégration réussie dans la ville. C’est maintenant la société Cemex, présente sur le site depuis des décennies, qui doit en juillet ouvrir sa nouvelle usine. L’alimentation en matériaux (granulats) se faisant par la Seine permet d’éviter la circulation de 1000 camions chaque année. La préoccupation environnementale de Ports de Paris et des industriels est formulée dans la charte Sable en Seine 2 qui permet d’évaluer et éventuellement d’améliorer la qualité des ports en procédant à des audits. Cette charte prévoit aussi d’instaurer des CLIP (comité local d’information portuaire) pour développer information et dialogue, notamment avec les riverains. Le premier CLIP va être créé au port de Tolbiac.

La Cemex, bien implantée en France, a une grosse centrale à Ivry qui alimente des chantiers importants. L’usine de Tolbiac est destinée à une production plus réduite de bétons spéciaux. L’objectif est de limiter à 2 camions l’approvisionnement, d’éviter les émissions de poussière par des filtres, de maintenir le bruit à un niveau inférieur à celui du trafic routier voisin. Des contrôles réguliers doivent vérifier le respect de ces engagements. Des mesures de sécurité pour le public et de gestion des eaux complètent le dispositif (prévention contre les inondations, vérification des eaux rejetées en milieu naturel, assainissement). La lumière naturelle a été privilégiée pour les travailleurs dans la mesure du possible, des matériaux durables sont utilisés. La traçabilité des déchets selon leur nature est assurée. C’est la première centrale à béton construite selon ces principes. Elle pourra servir de modèle dans la démarche HQE.

L’intégration urbaine a été recherchée en limitant le nombre des constructions, en les rendant transparentes, en en surélevant quelques-unes sur pilotis. L’idée est de préserver autant que possible la visibilité de la Seine. Les plantations d’arbre et le choix de l’éclairage vont aussi dans le sens de cette intégration. L’objectif de mixité d’utilisation (industrielle et publique) du site est rempli avec de nouveaux espaces ouverts aux promeneurs en dehors des heures d’exploitation (le soir, les week-end et jours fériés). Ils pourront ainsi cheminer jusqu’au Port de la Gare et profiter de ses animations.

Séminaire du 1er juillet 2010 sur les mobilités durables dans le 13e arrondissement

Un projet de l’Association française pour l’excellence territoriale (AFET) et du Conseil régional d’Ile-de-France expérimente dans le 13e un Plan de déplacements inter entreprises (PDIE) dans un objectif de rationalisation des modes de déplacement.

Un état des lieux, en questionnant entreprises et usagers, permet de distinguer dans le 13e quatre pôles en matière de déplacements :
– ZAC PRG, nouveau quartier d’affaires
– Place d’Italie, quartier commerçant et administratif
– Masséna, quartier commerçant et résidentiel
– Place Jeanne d’Arc, ancien quartier commerçant et résidentiel.

Les transports en commun sont très utilisés dans le 13e grâce à une bonne desserte mais restent insuffisants (à certaines heures, en certains endroits). Il y a des liens avec la banlieue, surtout le Val-de-Marne. Marche et vélo sont pratiqués mais peuvent être développés par une politique d’encouragement, (sensibilisation, formation, aménagement urbain) impliquant la ville, les entreprises, l’association Voiture & Co. Pour PRG, les décisions de favoriser soit des bouquets de services et des commerces de proximité soit le recours aux commerces des quartiers voisins aura un impact sur les déplacements qui sont actuellement en majorité de caractère professionnels.
La municipalité et la Semapa ont un rôle à jouer pour inciter à de ces nouvelles pratiques qui vont dans le sens du développement durable, dans leur politique d’aménagement de la voirie, des réseaux de transport et des places de stationnement.

Les ateliers de ce séminaire ont évoqué les pistes possibles :
Pour encourager les modes actifs (marche et vélo) dans les déplacements de proximité :

– sensibilisation à de nouvelles pratiques (campagnes de sécurité, actions de formation)
– développement de nouveaux services : vélo-taxi (comme Vélotac pour transport de personnes et de marchandises pour les petits trajets, services SNCF…)
– offre accrue de places de stationnement pour les vélos et les ateliers de réparation (impact sur l’insertion professionnelle des jeunes)
– amélioration de la signalétique (cartes adaptées, centrées et lisibles, panneaux d’information, guide unique pour tous les modes de transport dans l’arrondissement)
– utilisation des points info énergie, des bouquets de service des PIMS pour proposer le conseil en mobilité
– communication lors des séances d’accueil en mairie des nouveaux arrivants et dans les entreprises de PRG
– participation des habitants aux décisions d’urbanisme (tracé des rues notamment).

Pour mutualiser et développer l’offre entre entreprises :
– Un potentiel existe pour organiser un covoiturage à PRG avec les entreprises de l’avenue de France (BCE, Natixis, Accenture, RFF)., mais aussi pour une offre spécifique destinée aux personnels à horaires décalés (APHP, employés de la Ville de Paris)

– Un pôle d’attraction existe dans le 13e pour l’autopartage qui se pratique déjà selon des modèles différents en interne (Ville de Paris) ou en recourant à un prestataire de services (Accenture). L’intérêt personnel peut être sollicité mettant en évidence les avantages de ces solutions pour les salariés (rapidité, création de lien social, développement durable). Il faudrait mutualiser les innovations en la matière qui restent cloisonnées et inventer de nouvelles formules.