Imaginons Paris : comprendre, participer, rechercher.
Plateforme participative pour la modification du plan local d’urbanisme (PLU) de Paris.
Produire du logement pour tous est un défi pour Paris qui a stabilisé difficilement sa population depuis les années 2000. Dans un marché très tendu, le logement social a contribué à maintenir la mixité sociale, mais il exclut une frange de classes moyennes non éligibles au logement aidé et dissuadées par l’offre locative privée. On ne parle même pas d’accession…
Sont par exemple en difficulté les jeunes couples bi-actifs, les familles aux revenus médians pour lesquels le poste logement de leur budget devient trop lourd pour vivre à Paris. Cette préoccupation ressort bien des contributions à ce débat.
Maintenir la mixité sociale à Paris c’est forcément offrir des logements à coût modéré dans un habitat dit « intermédiaire » dont le statut a été reprécisé par la Loi Alur et une ordonnance de février 2014. La loi ne fait pas tout, mais le diagnostic est posé.
La Ville doit donc s’efforcer de libérer une offre adaptée sur ce segment de logement, quasi-social sans l’être tout à fait, probablement en ciblant des quartiers existants ou des zones à aménager et en précisant des objectifs. À défaut de ceux-ci rien ne se fera spontanément si on laisse l’initiative au seul marché. Même si l’encadrement des loyers décidé récemment, à titre expérimental, sur Paris peut donner quelques espoirs de détente.
Le cas du 13e arrondissement est à ce titre intéressant. Avec un parc social largement supérieur à la moyenne, il offre une grande diversité de quartiers anciens et de zones à construire où l’objectif de maintenir, voire d’étoffer, une offre de logements locatifs intermédiaires aurait un sens en terme de mixité sociale. Des opportunités existent un peu partout, sur des grandes zones d’aménagement (Paris-Rive gauche) ou sur des îlots de renouvellement urbain où l’enjeu peut être également de maintenir des petites surfaces d’activités à coût accessible (Maison Blanche).
Emmanuel Leguy