Mundo-Montreuil pour l’innovation sociale… et immobilière/financière !

Le Mundo-Montreuil

Le Mundo-Montreuil

L’originalité du nouvel immeuble de l’avenue Pasteur ? 1850 m² de bureaux spécialement destinés aux acteurs de l’Économie sociale et solidaire et du progrès social. Les associations, coopératives, entreprises y trouvent des emplacements à loyer modéré mais aussi des services mutualisés (imprimantes…) et surtout des espaces communs : salles de réunions, espaces de travail collectifs, tisaneries pour la pause. Autant de lieux où tous les occupants peuvent se croiser, échanger, découvrir de nouveaux projets.

Ainsi le « Mundo-Montreuil » se présente comme un immeuble entier de locaux d’associations, aux moyens de prix de location réduits ! La situation peut surprendre, surtout lorsque l’on est habitué aux opérations d’immobilier commercial, financées sur la base de loyers grimpant en flèche, portés par la spéculation. Dès lors, qu’est-ce qui a permis le montage d’un projet si particulier ? Une part de réponse peut être trouvée dans un modèle alternatif proposé par l’entreprise « étic, foncièrement responsable ». Il s’agit de la branche française d’une initiative anglaise « Ethical property » qui depuis 30 ans poursuit un double objectif :

  • D’une part, proposer aux investisseurs des produits d’investissement en immobilier, respectant leurs valeurs de respect de l’environnement, d’innovation sociale et de solidarité.
  • D’autre part, les bâtiments ainsi financés et construits répondent aux difficultés que rencontrent les associations engagées dans ces mêmes causes pour trouver des locaux à loyer modéré tout en maintenant des conditions de travail agréables.

En France, étic a impulsé et suivi plusieurs projets immobiliers. Chacun présente un montage propre, porteur de diverses solutions permettant d’offrir des loyers modérés. L’opération du Mundo-Montreuil est particulièrement intéressante car pour la première fois, étic est intervenue à toutes les étapes du projet. Tout d’abord, le financement du projet a rassemblé, dans une SCI créée pour l’occasion, étic (et ses 45 actionnaires) ainsi que C’développement et la Caisse des Dépôts et Consignations. La particularité des actionnaires d’étic ? Ils sont prêts à accepter une rentabilité limitée de leurs actions pour voir leur capital investi dans une opération « éthique ». Ces différentes sources de financement offrent l’effet levier nécessaire pour obtenir un prêt bancaire.

Le projet du Mundo-Montreuil a également bénéficié de l’aide de la ville de Montreuil qui a cédé le terrain à un prix réduit. Néanmoins, une telle situation n’est pas systématique et ne constitue pas une condition pour le montage des projets d’étic.

Après avoir suivi les travaux de construction et de rénovation, étic prend en charge l’exploitation de l’immeuble. Il s’agit de gérer au quotidien les services utiles au bon fonctionnement des associations, coopératives et entreprises. Dans un objectif de maîtrise des coûts, ces services ont fait l’objet d’un arbitrage pour se concentrer sur les besoins essentiels des locataires.

étic se charge également de trouver les futurs occupants du Mundo-Montreuil. Leur principal souci est de dénicher des acteurs qui partagent le même esprit et avec qui la cohabitation se déroulera sans heurt. Comme toute opération immobilière, l’équilibre économique du Mundo repose essentiellement sur l’occupation de l’intégralité des locaux.

Ainsi, le Mundo-Montreuil a été l’occasion pour l’entreprise étic de montrer de multiples innovations dans le montage et la gestion du projet visant à offrir une alternative à la spéculation immobilière. Il sera intéressant d’observer l’évolution à terme d’étic ainsi que de la ruche bourdonnante d’activité que doit devenir le Mundo.

Si vous voulez participer à cette aventure, il reste encore des emplacements libres au Mundo-Montreuil.
Pour plus d’information, contacter : Clémence Latournerie, étic, responsable Ȋle-de-France, 01 80 89 47 70 – Site internet

Hélène Richard

Jean Walter et les Z : deux livres d’aventures à découvrir

Jean-Pierre Clerc, Jean Walter & Zellidja, ou le devenir-homme, éd. Kéraban, 2010, et Z, dix mille voyages initiatiques, éditions Barakah, 2011.

Zellidjalogo

L’auteur, habitant du 13e, ancien Zellidja et ancien journaliste du Monde, commence par nous conter la vie de Jean Walter. On connaît en tant qu’architecte le parcours de celui qui a débuté avec les maisons jardins, comme celles de la pittoresque « Petite Alsace » nichée dans la pente de la rue Daviel. Il s’est aussi illustré dans l’architecture hospitalière qu’il a contribué à renouveler. Son nom, associé à celui de Paul Guillaume, évoque par ailleurs la belle collection de tableaux impressionnistes rassemblés au musée de l’Orangerie. On sait moins que, jeune homme aventureux, il a sillonné à bicyclette les routes d’Europe ; convaincu du rôle pédagogique d’expéditions, menées dans la prime jeunesse avec un objectif de découverte qui va bien au-delà d’un simple voyage touristique, il a voulu en faire bénéficier des jeunes de 16 à 20 ans, en leur accordant une bourse, volontairement modeste. Il fallait partir seul, se débrouiller et, au retour, rendre un compte-rendu écrit. Les boursiers apprenaient à écouter, à voir, à être responsables et à prendre confiance en eux.

Jean Walter a pu financer ces bourses, grâce aux gains considérables réalisés dans l’exploitation d’une mine de plomb située au Maroc au lieu-dit Zellidja. C’est donc ce nom qui a été donné à la Fondation qu’il a créée en 1951. C’est ce même nom qu’a pris l’association constituée par des anciens « Z » pour se retrouver, s’entraider et faire connaître le dispositif aux générations postérieures. Grâce à leur conviction et à la satisfaction d’avoir pu vivre une telle expérience, Zellidja a pu survivre, malgré de nombreuses péripéties et, après 1968, une interruption de quelques années.

Au 60 de la rue Regnault, dans le 13e, est installée l’association Zellidja : vous pouvez vous y procurer ces deux livres qui relatent la genèse et l’évolution de la Fondation et de l’association Zellidja. Le dispositif d’origine s’est adapté en cours de route : le terrain d’aventure, d’abord métropolitain, s’est rapidement élargi au vaste monde ; les rapports de voyage font désormais appel aux multimédias ; le recrutement s’est démocratisé ; et, surtout, les jeunes filles y ont été « admises » et sont devenues largement majoritaires.

Ces livres nous font découvrir la richesse des expériences privilégiées dont ont bénéficié plus de 10 000 boursiers, et montre leur esprit de solidarité, l‘esprit « Z ».

www.zellidja.com

Communiqué de presse du conseil d’administration de l’association gestionnaire de la dalle des Olympiades, ASL Olympiades, Paris XIIIᵉ

Petite ville de 10 000 habitants et de 3000 logements, équitablement répartis entre le parc privé et le parc social, la dalle des Olympiades est une copropriété privée, contrairement aux dalles publiques du Front de Seine et de La Défense. Espace, privé en droit, elle n’en est pas moins un espace public de fait, comme l’illustre l’intense animation qui y règne. Et plus encore, depuis l’ouverture de la Web School Factory, accueillant sur la dalle 2500 étudiants formés au numérique, à quelques encablures de l’incubateur de start-up de Xavier Niel et du quartier Paris Rive gauche. La présence d’équipements publics, de supermarchés et de restaurants, de même que la vitalité du commerce asiatique, participent à la fréquentation intense de la dalle, qui a d’ailleurs le statut de « voie privée ouverte à la circulation publique ».

Les membres du conseil d’administration de l’ASL Olympiades, association gestionnaire du site, plaident en faveur d’une vision de l’avenir du quartier, partagée avec la Ville. C’est le sens du message qu’ils ont dernièrement adressé à la Maire de Paris, à son adjoint à l’urbanisme, au maire d’arrondissement et à tous les élus du XIIIe. Lors du conseil d’arrondissement du 15 Juin, les élus du XIIIe ont repris à leur compte l’une des propositions formulées, à savoir la réalisation d’un audit financier, visant à évaluer le montant des dépenses occasionnées par l’ouverture au public de la dalle. Le vœu d’engager cet audit a été voté à l’unanimité, majorité et opposition confondues. Au-delà de ce soutien décisif et du consensus politique, le danger d’un vœu pieux ne saurait cependant être écarté, la mairie centrale étant, seule, décisionnaire. Reste donc à transformer l’essai lors du conseil de Paris des 29 et 30 Juin, où doit être voté le montant de la subvention allouée pour 2015. La réalisation de cet audit confié à un tiers s’impose, puisque l’ASL Olympiades conteste l’estimation des dépenses publiques de fonctionnement faite par les services de la Ville et l’occultation des dépenses d’investissement. A défaut de se voir étroitement associée à la conduite de l’audit et au choix de l’expert désigné, gage d’indépendance, elle pourrait se trouver contrainte de mener une contre-expertise sous la pression des habitants. Qu’ils soient propriétaires ou locataires du parc privé et du parc de logement social, tous paient en effet deux fois l’impôt, en s’acquittant d’une part, des charges d’entretien de la dalle et d’autre part, des taxes et impôts locaux.

Pour que « la municipalisation de fait », promue par le maire du XIIIe, devienne une réalité, il faudrait que la Ville subventionne l’intégralité des dépenses occasionnées par l’ouverture au public de la dalle. Or la subvention allouée, d’un montant de 472 000 euros en 2014, n’en couvre que le tiers ! En 2007, elle a même été amputée de 220 000 euros, la Ville ne participant plus aux dépenses de sécurité du site en raison de la création d’un dispositif de « correspondants de nuits ». Est-il concevable que la puissance publique, en l’occurrence l’État secondé par la Ville, se défausse de ses prérogatives en matière de sécurité sur les habitants ? Confiée à une société privée, la surveillance du site absorbe à elle seule la quasi-totalité du montant de la subvention municipale ! Aux charges s’ajoute le coût des travaux de maintenance, liés au vieillissement de l’infrastructure de la dalle, après plus de quarante ans d’existence. Ainsi, la réfection des quatorze kilomètres de canalisation en sous-sol se voit elle aussi laissée à la charge des propriétaires de la dalle, malgré le caractère en grande partie public des travaux. La requalification de tout l’espace public de la dalle serait également à envisager, à l’instar des travaux d’envergure menés au Front de Seine. Seule la Ville de Paris, aux côtés de l’État et de la Région, peut porter pareille ambition urbaine. L’excellente desserte des Olympiades par les transports en commun, l’environnement très porteur du quartier et le potentiel constructif du site ne devraient-ils pas l’inciter à miser sur ce quartier d’avenir à l’échelle du Grand Paris ?

Paris en route vers un budget participatif ?

La Ville de Paris a lancé en 2014 une première expérience de budget participatif sous la forme d’un vote proposé aux parisiens entre le 24 septembre et le 1er octobre 2014 sur 15 projets d’aménagement parisien allant de la mise en place sur les berges de la Seine de sept tipis indiens pour y fêter son anniversaire (400 000 euros) jusqu’à la végétalisation de 40 murs aveugles pour créer un micro climat qui offrirait un abri aux oiseaux et aux mammifères (2 millions d’euros) en passant par la mise en place de deux piscines éphémères de 25 mètres susceptibles d’être réinstallés d’un site à l’autre (8 millions d’euros). Ils ont été 40 000 (environ 3 % des parisiens en âge de se prononcer) à répondre et donc à opérer un classement entre les neufs projets choisis. Comment et quand celle-ci réalisera-t-elle ces projets votés ? Cela reste à préciser.

Cette expérience a utilisé un concept, le budget participatif, qui n’a rien à voir avec cette démarche dès lors que l’on sait que le véritable budget participatif tel qu’il a été conçu à la fin du siècle dernier par la ville de Porto Alegre implique une discussion préalable et une recherche de consensus entre élus et habitants sur la structure du budget lui-même dans ses recettes et ses dépenses, sur ses priorités et enfin sur les projets particuliers de l’année considérée. La proposition faite et le vote qui en est résulté sont donc très éloignés d’une réelle démarche de budget participatif.

La Ville de Paris en était consciente et a voulu utiliser ce terme dès sa première démarche, même si elle n’était pas bonne, pour pouvoir avancer les années suivantes vers un vrai budget participatif. C’est pourquoi en 2015, il sera proposé aux parisiens une démarche un peu plus avancée qui consistera, dans le cadre d’une Charte, à proposer à la Ville leurs projets tant au niveau de l’arrondissement si le maire est volontaire qu’à celui de la ville. Cette Charte, récemment adoptée à l’unanimité par le Conseil de Paris, précise le processus participatif, les modalités du vote, le calendrier ainsi que les conditions relatives à l’information des parisiens sur la mise en œuvre des projets qui auront été retenus.

C’est donc un progrès. Pour bien avancer dans ce nouveau cadre, il serait souhaitable que les parisiens puissent se retrouver au niveau de leur quartier pour échanger sur leurs idées afin de les mutualiser et de construire ensemble ceux qui leur paraîtront les plus intéressants ou utiles. Les conseils de quartier pourraient servir cet objectif.

Mais c’est aussi aux associations locales parisiennes à y contribuer.

Jacques Remond,
le 20 novembre 2014.

La Métropole du Grand Paris va rebattre les cartes

Panneau d’exposition | Des projets en débat… La Métropole du Grand Paris va rebattre les cartes

La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action territoriale crée la Métropole du Grand Paris.
Le territoire concerné regroupe, pour l’essentiel, les trois départements de la petite couronne et des communes limitrophes appartenant aux structu­res intercommunales existantes.
Le tout sera géré par un nouvel Établissement public, Paris Métropole, qui aura toutes les compétences en matière de développement et d’aménagement. En 2016, demain.

Devenir des Grands-Parisiens sans être les grands perdants… Les enjeux sont de penser un nouveau développement à l’échelle européenne en y associant la société civile. Une mission de préfiguration est chargée de mettre en place d’ici 2016 la future Métropole avec pour feuille de route :

“l’amélioration du cadre de vie des habitants, la réduction des inégalités entre les territoires et le développement d’un modèle urbain, social et économique durable…”

Quel est l’intérêt des Parisiens dans ce deal, comment seront-ils représentés ? Ne risquent-ils pas d’être des perdants dans les nouveaux équilibres entre Paris et la banlieue ?
Ada 13 veut être présente dans ce grand débat qui concernera tous les habi­tants du treizième dans leur vie quotidienne : emploi, logement, transports, environnement, fiscalité…


Un maillon fort : « le grand huit »

On aura tourné autour du problème pendant quarante ans, mais l’Île-de-France se dote enfin du grand réseau de transports collectifs pour irriguer la banlieue autour de Paris. Ce sera le Grand Paris Express, dont les premiers coups de pioche ont été donnés.
À l’horizon 2027, la ligne 14 sera prolongée jusqu’à Orly et croisera la branche sud (ligne 15) qui passera à trois kilomètres de la porte d’Italie.


Le panneau d’exposition Des projets en débat… La Métropole du Grand Paris va rebattre les cartes est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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La renaissance de la Bièvre à Paris

Panneau d’exposition | La renaissance de la Bièvre à Paris. Évocation historique ou projet environnemental ?

Évocation historique ou projet environnemental ?

Pour certains, la renaissance de la Bièvre serait une reconquête de notre histoire, de l’arrivée des Gobelins à l’histoire ouvrière des mégissiers et des teinturiers. Pour d’autres, elle serait avant tout un apport de la nature dans la ville pour l’amélioration de la qualité de la vie, même avec des biefs artificiels, l’eau étant toujours un facteur d’agrément.

La grande concertation de 2002 : le rêve devient projet

En octobre 2002, une consultation publique rencontre un grand succès auprès des habitants des 5e et 13e arrondissements. Le projet prévoit un tracé symbolique en zone urbanisée et la résurgence de la rivière en trois points au niveau d’origine : le parc Kellermann, le square René-Le Gall et l’annexe du Muséum national d’histoire naturelle. Ailleurs, l’eau serait acheminée par des conduites intégrées aux collecteurs existants, puis rejetée dans la Seine.
Condition formelle : l’eau doit être assainie et maîtrisée dans ses flux avant d’entrer dans la capitale. C’est justement l’un des buts de l’action efficace menée en amont par les 33 associations localisées sur tout le cours de la Bièvre et fédérées à l’initiative de Marc Ambroise-Rendu au sein de l’Union renaissance de la Bièvre à laquelle Ada 13 participe.
Elle est présidée aujourd’hui par Alain Cadiou.

2003 : la réalité est moins séduisante

Dès 2003, il apparaît que les travaux menés en amont pour séparer les eaux usées des eaux de la rivière ne permettront pas, avant plusieurs années, l’arrivée d’une eau de qualité suffisante. Finalement, le coût du projet global paraît excessif, mais beaucoup pensent qu’il a été surévalué.
Seul est donc engagé en 2004 le parcours symbolique, conçu comme une première étape qui, selon le conseil de Paris du 11 juillet 2005, « ne devra pas être contradictoire avec la résurgence de la Bièvre sur plusieurs sites ».

Aujourd’hui des plaques signalétiques et les fontaines « Salamandres de la Bièvre » de Véronique Vaster composent ce parcours symbolique. Quand sera-t-il complété par quelques concrétisations de la rivière ?
Elle réapparaîtra bientôt à Gentilly, pour être dirigée ensuite au sud du 13e arrondissement mais, hélas, « cachée » dans un déversoir souterrain, avant d’être évacuée dans la Seine. Quand la Ville de Paris prendra-t-elle le relais des communes de l’amont où la Bièvre a été redécouverte en plusieurs endroits, à la satisfaction des riverains et des promeneurs ?


Le conseil de quartier Croulebarbe qui a activement participé aux débats, a aussi proposé une solution intermédiaire visant à recréer dès maintenant le bief du square René-Le Gall avec de l’eau de la ville, une reconstitution qui offrirait en même temps aux habitants l’agrément d’un plan d’eau comme il en existe dans tous les grands espaces verts. Cette proposition, dont le coût serait pourtant modéré, n’a pas été retenue par la Mairie de Paris.


Les débats du conseil de Paris traduisent un large consensus des élus, toutes tendances politiques réunies :

… pour les habitants, remettre au jour ce qui peut l’être… pour mieux vivre le présent serait un beau projet.
Conseil du 26/6/2000, Jean-Marie Le-Guen et Serge Blisko (Parti Socialiste)

… des actions réalisées dans d’autres villes de France et du monde démontrent que ce rêve peut devenir réalité… C’est un beau projet.
Conseil des 8 et 9/7/2002, Jérôme Coumet (Parti Socialiste)

… il faut se féliciter du lancement de ce projet qui présente un réel intérêt pour notre ville.
Conseil des 8 et 9/7/2002, Karen Taïeb (Mouvement des citoyens)

… ce très beau projet.
Conseil des 8 et 9/7/2002, Anne Le Srat (Les Verts)

… nous pensons que la Bièvre à un rôle à jouer aujourd’hui.
Conseil des 8 et 9/7/2002, Myriam Constantin (Parti Socialiste)

… la Bièvre c’était le passé, elle devient aujourd’hui l’avenir de Paris.
Conseil du 9/12/2002, J. Coumet

La Bièvre est plus qu’un souvenir, c’est une grande idée… cela en vaut la peine et le coût… le volontarisme est parfois nécessaire.
Conseil du 15/12/2003, J. Coumet

Nous y sommes tellement favorables, à cette renaissance de la Bièvre.
Conseil du 15/12/2003, Véronique Dubarry (Les Verts)

… le groupe UMP soutient ce projet d’émergence de la Bièvre. C’est une initiative particulièrement intéressante.
Conseil du 11/7/2005, Patrick Trémège (Union pour un Mouvement Populaire)

Les habitants qui se sont exprimés lors de la concertation sont eux aussi favorables en majorité au projet. Les réserves portent le plus souvent sur le Muséum ou sur des problèmes techniques qui peuvent être réglés.


Le panneau d’exposition La renaissance de la Bièvre à Paris. Évocation historique ou projet environnemental ? est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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Enrichir le débat public

Panneau d’exposition | Enrichir le débat public

L’accès généralisé et permanent à l’information est une « vertu » récente de notre société. Dans les années 60, elle est difficile d’accès, principa­le­ment diffusée par la presse écrite et la rumeur publique. Les décisions municipales restent confidentielles et les données statistiques, publiées avec retard, sont peu accessibles.
Dès sa naissance, portée par la conviction de ses fondateurs, Ada 13 comprend que pour mener un dialogue constructif avec les élus et l’administration, les habitants doivent être formés et informés.

Association loi de 1901, Ada 13 est agréée comme organisme d’éducation populaire en 1967, puis d’éducation permanente et de défense du cadre de vie, et en 1978, comme association de protection de la nature, de l’environnement et du cadre de vie.

La formation des adhérents
Se former et s’informer  Informer et débattre

Dès l’opération Italie, une session de formation est organisée avec l’Association pour la démocratie d’éducation locale et sociale (Adels). Elle porte sur la connaissance des processus complexes d’aménagement et sur le rôle des institutions.
Par la suite, des sessions de formation, des conférences, des réunions et des débats concerneront le Schéma directeur de Paris, le Plan local d’urbanisme (PLU), le statut de Paris, l’aménagement de Paris-Rive gauche, les transports et l’usage de la rue, etc.

L’information et la formation des habitants
Découvrir et comprendre  Éduquer

Ada 13 a participé avec d’autres associations locales à la création de l’université de quartier qui, de 1979 à 1991, a proposé une formation individuelle dont les programmes étaient variés : connaissance de la ville, droit et vie quotidienne, santé, droit des salariés, informatique, anglais pratique, économie et vie politique, orientation scolaire et choix professionnel, histoire du treizième, etc.
À partir des années 1970, l’association incite les habitants de l’arrondissement à recourir à la formation professionnelle qui peut faciliter l’insertion des jeunes et la reconversion nécessitée par la désindustrialisation et les mutations du marché de l’emploi.

Les débats publics en perspective
Invitation à nous rejoindre  Participer

  • Réflexion sur les outils de démocratie locale, le budget participatif.
  • Analyse de la cohérence de l’aménagement de Paris-Rive gauche.
  • Révision du Plan local d’urbanisme, aménagement de la place d’Italie, réhabilitation du secteur Paul-Bourget : un écoquartier ?
  • Prolongement de la ligne 14.
  • Paris Métropole : projets et incidences.

Découvrir des quartiers ou des secteurs du 13e arrondissement

Une manière conviviale et ludique de se former sur le terrain, en faisant connaître le 13e, son territoire, son histoire, ses habitants et en apprenant à le regarder :

  • Rallyes verts, pédestres et cyclistes.
  • Promenades d’histoire et d’architecture (BnF, tour Albert, mobilier urbain d’Hector Guimard…).
  • Visites du patrimoine (Sudac, fondations philanthropiques, passerelle Simone-de-Beauvoir…).
  • Montages audiovisuels.
  • Reportages et concours photographiques.

L’information au service de la formation

Que vous préfériez le papier imprimé ou les supports numériques, Ada 13 propose de nombreux moyens de vous tenir informé du passé, du présent et de l’avenir de l’arrondissement.

Par ses publications :

  • des brochures faisant un état des lieux de la situation et des transformations de l’arrondissement (1970, 1978, 1993) ou traitant de thématiques (architecture, urbanisme…).
  • des éditions périodiques
    . un Bulletin de 1965 à 1978,
    . une revue ABC 13 de 1978 à 2008,
    La Lettre d’Ada 13 à partir de 2008.
    Les permis de construire et de démolir sont joints à ces publications depuis 1972.
  • une plateforme Internet : un site Web, un blog, une page Facebook, un compte Twitter, des archives numérisées.

Par sa documentation : archives, publications, photothèque.


Le panneau d’exposition Enrichir le débat public est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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Ada 13 et la démocratie participative

Panneau d’exposition | Ada 13 et la démocratie participative

Concertation, du latin certare : combattre.
La concertation ne recherche pas le consensus. Elle privilégie le dialogue et la controverse en amont des décisions pour mieux répondre aux attentes des usagers.

De la concertation permanente pour Paris-Rive gauche…

  • 1991 : recours contentieux intenté par l’association Tam-Tam contre le Plan d’aménagement de Paris-Rive gauche (PRG), 200 hectares le long de la Seine.
  • Automne 1996 : deuxième enquête publique sur le Plan d’aménagement de zone (PAZ) Seine-Rive gauche. Les associations attirent l’attention de la commis­sion d’enquête sur les conditions de consultation de la population.
  • Avril 1997 : mise en place de la concertation permanente de PRG avec des acteurs associatifs qui s’engagent dans la durée auprès des partenaires en charge de l’opération, avec des outils permettant un travail de qualité (voir ci-dessous).
  • Des avancées à la demande des associations : espaces partagés sur les quais de la Seine ; moins de bureaux, plus de logements, des îlots plus ouverts ; maintien et reconversion des bâtiments industriels : les Grands Moulins de Paris, la Sudac, la halle Freyssinet, les Frigos ; révision des plans de circulation…

▶ Les souhaits d’Ada 13 pour la concertation Paris-Rive gauche

  • Une meilleure articulation avec l’information et la consultation des habitants du 13e arrondissement.
  • Plus d’associations impliquées dans la concertation.

… aux conseils de quartier

  • Les conseils de quartier sont obligatoires dans toutes les communes de plus de 80 000 habitants depuis la loi du 27 février 2002.
  • Les conseils de quartier doivent être représentatifs de la diversité de la population, de ses courants de pensée, de ses préoccupations.
  • Les associations peuvent aider à l’émergence de propositions construites en concertation dans les commissions des conseils de quartier. Pour cela, elles doivent dépasser leur rôle traditionnel d’intermédiaire entre leurs adhérents et les décideurs.

▶ Les souhaits d’Ada 13 pour des conseils de quartier plus efficaces

  • Demander aux conseils de quartier leur avis sur :
    – tous les dossiers soumis au vote des conseillers d’arrondissement sur les points concernant le quartier,
    – les orientations budgétaires de l’arrondissement et de la ville.
  • Demander aux conseils de quartier des dossiers argumentés plutôt que des vœux adoptés à l’unanimité.

La concertation ZAC Paris-Rive gauche

Les acteurs

  • La maîtrise d’ouvrage : la mairie de Paris, la Semapa et la mairie d’arrondissement.
  • Les grands partenaires institutionnels : la SNCF, le Port autonome de Paris, l’APHP, la BnF et l’université Paris-7.
  • Les associations : Ada 13 et Tam-Tam (jusqu’en 2013), la Plateforme, des associations d’habitants, de défense du patrimoine, de l’environnement, de promotion des transports en commun, etc.
  • Trois conseils de quartier (CQ) : Austerlitz-Salpêtrière, Bibliothèque – Jeanne-d’Arc, Patay-Masséna.
  • Un garant qui veille à la forme et au fonctionnement de la concertation, et des personnalités qualifiées qui apportent des contributions sur le fond.

Les instances

  • Des réunions plénières.
  • Des groupes de travail géographiques ou thématiques.
  • Un bureau de la concertation qui fixe le calendrier des groupes de travail et les ordres du jour.

Les outils

  • Un local et un chargé de mission, salarié de la Semapa.
  • Participation aux jurys de concours d’architecture et de marchés d’études de définition.
  • Un budget permettant de commander des études alternatives.

Les huit conseils de quartier dans le 13e
(brochure de la mairie, 2002)

  • Le conseil de quartier est ouvert à toute personne dont la présence dans le quartier est régulière. Les jeunes et les résidents étrangers peuvent y participer.
  • Le conseil de quartier vote des vœux, prend des initiatives sur tous les aspects de la vie du quartier. Des propositions collectives y sont élaborées.
  • Le conseil de quartier émet un avis sur les dossiers, en particulier sur ceux qui sont soumis au vote du conseil d’arrondissement et qui intéressent la vie du quartier.
  • Le bureau d’animation fixe l’ordre du jour du conseil de quartier et l’anime.
  • Les habitants qui le souhaitent peuvent participer au sein d’une commission à l’élaboration des orientations budgétaires de l’arrondissement et de la ville.

Le panneau d’exposition Ada 13 et la démocratie participative est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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De la tutelle de l’État à une mairie responsable

Panneau d’exposition | De la tutelle de l’État à une mairie responsable. Ada 13 mobilise la population pour réformer le statut de Paris

Avant la loi de 1975 et les municipales de 1977
Un conseil de Paris élu par les Parisiens, mais une mairie sous tutelle de l’État :

  • Le préfet nomme les maires d’arrondissement.
  • Les mairies d’arrondissement ne sont que des services administratifs (état civil, aide sociale, caisse des écoles).

▶ Ada 13 pointe l’absence d’interlocuteurs locaux pour les habitants. Elle invite les habitants du 13e à réagir (1968-1970). En liaison avec la Plateforme des associations, elle fait des propositions concrètes pour une réforme du statut de Paris (octobre 1970).
Elle communique auprès des médias et interpelle les candidats aux législatives et aux présidentielles pour :

  • Donner à Paris un statut démocratique.
  • Répartir les compétences entre l’échelon parisien et l’échelon local.
  • Faire place aux associations d’habitants.
  • Donner des moyens financiers et matériels au niveau local.

La loi du 31 décembre 1975
Un maire élu au niveau de Paris et des commissions d’arrondissement composées pour 1/3 de conseillers élus dans l’arrondissement, pour 1/3 de personnes nommées par le maire et pour 1/3 de représentants des forces vives de l’arrondissement.
Ces commissions donnent leur avis sur les projets qui leur sont soumis et assistent le maire de Paris pour l’animation de la vie locale et l’administration de l’arrondissement.

▶ Ada 13 informe les habitants sur le nouveau statut de Paris (1976), propose des modalités de fonction­nement pour la commission d’arrondissement du 13e (1977), y participe, constate ses insuffisances (1982), et propose de réformer le statut de Paris (décentralisation de compétences et des moyens correspondants aux arrondissements).

La loi du 31 décembre 1982
Des mairies d’arrondissement avec un conseil et un maire d’arrondissement. Elles décident des équipements sociaux et sportifs et les gèrent. Elles donnent leur avis sur tout ce qui concerne l’arrondissement et qui est décidé par la mairie de Paris.
La loi met en place des Comités d’initiative et de consultation d’arrondissement (CICA), composés de représentants d’associations locales. Ceux-ci peuvent interpeller directement le conseil d’arrondissement et faire des propositions dans leur domaine d’activité.

▶ Ada 13 mobilise les associations locales pour interve­nir de manière coordonnée lors des conseils d’arrondis­sement ouverts au CICA (1983) et demande à la mairie des moyens en salles et en personnel pour préparer les réunions.

Quelques avancées de la part de la mairie améliorent le fonctionnement du CICA, mais les réunions sont trop longues et les ordres du jour trop généraux pour déboucher sur des décisions.
Les associations se désengagent progressivement.


Le panneau d’exposition De la tutelle de l’État à une mairie responsable est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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Opération Italie XIII
L’apprentissage de l’urbanisme concerté

Panneau d’exposition | Opération Italie XIII. L’apprentissage de l’urbanisme concerté

Photographies :
La maquette originelle du projet Italie, 1966 – Coll. Pavillon de l’Arsenal
La skyline après l’opération Italie XIII. Au premier plan, la tour Super-Italie.
Gustave Deghilage – Paris de ma fenêtre – 15 février 2011


L’histoire d’Ada 13 prend ses racines dans le treizième des années 60, une période de profondes mutations de la société, et sur un territoire qui va être bouleversé par l’ambitieuse opération d’urbanisme Italie XIII. Approuvée en 1966, Italie XIII sera une opération privée et sans expropriation, réalisée sous contrôle public.
Le non-respect par les promoteurs de leurs engagements concernant l’acquisition du foncier et le relogement, le retard dans l’implantation des équipements et la concertation limitée, au début, à l’enquête publique, inciteront les associations à investir le débat.
Au total, sur 15 ans et sur une superficie de 70 hectares, on construira beaucoup plus que prévu : 19 000 logements au lieu de 14 000, on quadruplera la surface de bureaux et de commerces.
Les fondateurs de l’association, Paul-Henri Chombart de Lauwe et Renaud Sainsaulieu, considérés comme les précurseurs de l’école française de sociologie urbaine, ainsi que Jacques Remond et Agnès Planchais, prendront une part essentielle dans le débat public provoqué par l’opération, contribuant ainsi, à impliquer la population dans les projets d’aménagement urbain, à poser les bases de la concertation moderne.


L’action d’Ada 13 relayée dans la presse

La rénovation du secteur Italie : une association d’habitants réclame des garanties plus précises

À la suite de la mise à l’enquête publique du plan d’urbanisme du secteur de rénovation Italie (Le Monde du 31 octobre), l’Association pour le développement et l’aménagement du treizième arrondissement (Ada 13) adresse plusieurs critiques au plan élaboré et réclame des garanties plus précises, notamment pour les équipements collectifs et le rôle respectif que devront jouer l’administration et la Fédération regroupant les différents propriétaires.
Au sujet de l’axe routier nord-sud, qui doit, selon le plan, emprunter l’actuelle avenue d’Italie, l’Ada 13 fait remarquer que le principe même de cette voie routière à grand débit n’a pas été définitivement adopté par le Conseil de Paris, et que dans le cas contraire elle entraînerait « une coupure du quartier qui compromettrait gravement une renaissance de la vie locale ».
Le plan proposé, tel qu’il résulte de la maquette exposée, repose sur une conception d’urbanisme « complètement périmée », déclare l’Association ; « des tours, isolées les unes des autres par de grands espaces sont le plus sûr obstacle à une vie urbaine harmonieuse fondée sur de nombreuses relations ».
Il apparaît, ajoute-t-elle, que la concertation prônée par l’administration est pour le moment limitée aux propriétaires et aux promoteurs. Les habitants devraient pouvoir, selon des modalités à définir, participer directement au contrôle de l’opération.

Le Monde, 20 novembre 1968


L’action d’Ada 13 dans les faits

Zéro expro ! La promesse sera tenue, mais les conditions dans lesquelles seront négociés les achats de terrains, en particulier avec les associations foncières urbaines, seront contestables.
Ada 13 interviendra. Elle tiendra une permanence pour conseiller les habitants avec pour mot d’ordre « Ne signez rien ! »
Personne à la rue ! Les relogements allaient de soi, sauf que le volet social avait tendance à oublier les très faibles revenus des personnes âgées…
Où sont les équipements ? Les promoteurs verseront à la ville une taxe d’équipement. Mais il y aura un décalage entre l’arrivée des habitants et la réalisation des équipements.
Un projet urbain contesté ! La polémique se cristallisera autour de la tour Apogée dont l’idée sera abandonnée comme beaucoup d’autres. Le treizième se signale par sa skyline, mais quelques urbanistes des sixties rêvaient de faire deux fois plus de tours !


Le panneau d’exposition Opération Italie XIII. L’apprentissage de l’urbanisme concerté est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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Ada 13 et le treizième : 50 ans d’histoire partagée

Panneau d’exposition | Ada 13 et le treizième : 50 ans d’histoire partagée

Vie du 13e   Vie d’Ada 13
Plan d’urbanisme directeur de Paris (PUD) 1956 Publication de l’étude de sociologie urbaine réalisée par l’équipe Chombart de Lauwe (détermination des quartiers « réels » du 13e)
Fondation par Philippe Paumelle, Serge Lebovici et René Diatkine de l’association de santé mentale (ASM 13), expérience pilote 1958  
  1964 Naissance d’Ada 13
Création de l’Association de gérontologie du 13e 1965 Premier Bulletin d’Ada 13
Délibération du conseil municipal approuvant le principe de l’opération Italie 1966 Conférence d’Henri Coing sur son livre Rénovation urbaine et changements sociaux
Loi d’orientation foncière (LOF) mettant en place les Plans d’occupation des sols (POS), les Zones d’aménagement concerté (ZAC) et le Schéma directeur de Paris 1967 Création de la Plateforme des associations parisiennes d’urbanisme
Ouverture du centre d’information pour l’opération Italie demandé par les associations
Exposition à la mairie du 13e du projet Italie (plans, maquette)
1968 Édition du Guide sanitaire et social du 13e élaboré avec Ada 13
Tract pour une réforme du statut de Paris
Réponse d’Ada 13 à l’enquête publique sur le PUD Italie
Démarrage de l’opération Italie XIII en Zone d’aménagement concerté (ZAC) 1969 Articles de la presse, dont Le Monde, répercutant la réponse collective des associations locales à l’enquête publique de 1968 sur le PUD Italie
  1970 Publication de la brochure Le XIII à faire. Comment ? Avec qui ?
  1972 Session de formation des adhérents sur le rôle des aménageurs organisée avec l’Adels
  1973 Publication du Bulletin d’accueil pour les nouveaux arrivants dans le secteur Italie
Premier recensement des permis de construire
  1974 Ada 13 demande l’élection du maire de Paris
Première vague d’arrivée de populations asiatiques dans le 13e 1975 Les « 10 propositions » d’Ada 13 pour le secteur Italie
  1976 Session de formation sur le nouveau statut de Paris et les commissions d’arrondissement Ada 13 demande la création de centres d’animation de quartier
Élection du premier maire de Paris, Jacques Chirac
Approbation du POS de Paris et du secteur Italie
1977  
  1978 Premier numéro de la revue ABC 13
Création de l’université de quartier du 13e arrondissement 1979 Publication de la brochure Des usines aux tours. Le treizième vingt ans après… en 1978
Dépôt par des élus et des associations locales d’une première pierre symbolique pour la construction d’une crèche sur le terrain prévu pour la tour Amalfi 1980  
  1982 Publication de la brochure Les collégiens et leur temps libre
Premier mandat de Jacques Toubon 1983  
  1987 Publication du guide 1900-1987. Promenades d’architecture à Paris XIIIe
Approbation d’un nouveau POS 1988  
Second mandat de Jacques Toubon 1989  
Lancement de l’opération Paris-Rive gauche 1990  
Ouverture de Grand Écran 1992  
  1993 Publication de la brochure 1974-1990. Le 13e en route vers la modernité
Troisième mandat de Jacques Toubon 1995  
Mise en service du pont Charles-de-Gaulle.
Refus de la voie express le prolongeant via la gare d’Austerlitz.
1996 Publication d’un hors-série d’ABC 13 sur Seine-Rive gauche
Ouverture de la Bibliothèque nationale de France (BnF) 1997 Publication de Mémoires de l’Ada 13. 33 ans au service du mieux-vivre à Paris
Engagement d’Ada 13 dans le Comité de concertation de Paris-Rive gauche
Ouverture de la ligne 14 et de la station métro-RER Bibliothèque-François-Mitterrand 1998  
  1999 Promenade en train sur la petite ceinture
  2000 Publication du guide Un siècle d’architecture. 1900-2000
Bertrand Delanoë, maire de Paris
Élection de Serge Blisko
2001  
Ouverture de la Maison des associations 2003  
  2004 Débat sur les tours avec Christian de Portzamparc
  2005 Formation-débat sur le PLU
Arrivée du tramway Publication du Plan local d’urbanisme (PLU) et du Plan de déplacement de Paris (PDP) 2006  
Ouverture de l’université Paris-7 Denis-Diderot sur Paris-Rive gauche
Arrivée de Vélib’
Premier Plan climat de Paris
2007  
Élection de Jérôme Coumet 2008 Premier numéro de la Lettre d’Ada 13
Création du site et du blog
Visite du patrimoine : les fondations philanthropiques dans le 13e
  2009 Réunion-débat sur le programme de Masséna-Bruneseau
Visite de l’exposition, café-débat et communiqué sur le Grand Paris
Conférence de Jean-Louis Cohen à la mairie du 13e, mettant en parallèle l’aménagement des friches ferroviaires à New York et à Paris 2012  
Exposition au Pavillon de l’Arsenal pour les 40 ans des Olympiades 2013 Visite de l’exposition Work in Process. Nouveaux bureaux, nouveaux usages. Café-débat
Anne Hidalgo, maire de Paris
Second mandat de Jérôme Coumet
Projet de cité du numérique à la halle Freyssinet
2014 Ada 13 fête ses cinquante ans
Exposition Une histoire parisienne de la démocratie participative
Colloque Le treizième et Ada 13, 50 ans d’histoire partagée

Le panneau d’exposition Ada 13 et le treizième : 50 ans d’histoire partagée est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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Ada 13 : de 1964 à 2014…

Panneau d’exposition | Ada 13 : de 1964 à 2014…

Début des années 1960 : la fondation
Convergences entre militantisme et recherche en sociologie urbaine

Dans les années 1955-1964, des habitants du 13e arrondissement prennent conscience des mutations brutales en cours. Ils décident de mettre en commun leurs connaissances du terrain, leurs compétences et leurs actions, et de créer une association. Parmi ces fondateurs, on trouve Pierre-Henry Chombart de Lauwe, Renaud Sainsaulieu, Élia Perroy, Gilbert et Maïté Mathieu, Agnès Planchais, Jean-Charles Guilloteau (premier président). Jacques Remond rejoint cette équipe dans les années 1970.

En 1964, est créée l’Association pour le développement et l’aménagement du 13e arrondissement de Paris (Ada 13), déclarée au Journal officiel du 19 août 1964.

  • Ses objectifs : faire participer les usagers aux projets d’aménagement qui les concernent, les informer.
  • Ses principes : s’intéresser à l’ensemble de l’arrondissement, mais aussi aux situations locales en les globalisant ; se positionner comme un organe de proposition ; affirmer son indépendance, assurer la libre expression de tous.
  • Ses méthodes : créer des groupes de travail thématiques et par quartier, élaborer des outils d’information (publications, fabrication de maquettes, plans et graphiques…).

Dès 1965, Ada 13 publie son premier Bulletin, destiné à informer ses adhérents et ses partenaires. Elle intervient dans les rénovations en cours et analyse leurs répercussions sur la composition sociale du 13e, sur l’emploi, sur les pratiques et les relations sociales.


1964-2014 : histoire de l’association

Dès 1966, l’opération Italie donne une visibilité locale à l’action menée par Ada 13. Les années suivantes, cette visibilité sera élargie, avec l’écho donné à la mobilisation d’Ada 13 et des associations locales dans la presse écrite, et notamment dans Le Monde (réponse à l’enquête publique de 1968, proposition des « dix principes » en 1975, états généraux Italie en 1976).

  • Ada 13 a participé à l’émergence de la notion de cadre de vie, en mettant en évidence la figure de l’habitant à côté de celle du citoyen consommateur ou usager des transports.
  • Ada 13 intervient :
    . dans l’élaboration et le suivi des projets d’aménagement ;
    . dans l’analyse du cadre de vie des quartiers et la recherche de solutions d’amélioration ;
    . dans la mise en place d’instances de dialogue avec les élus et les aménageurs.
  • Ada 13 mène des actions en partenariat avec les associations locales (parents d’élèves, comité des mal-logés, collectifs Bièvre et Petite Ceinture, Tam-Tam, ARBP, IDFE, Envol…), avec la Plateforme des associations parisiennes d’urbanisme (dont elle fait partie depuis sa création en 1967), avec les conseils de quartier. Elle a également cherché des solutions communes à des problèmes communs (quartier Dunois et Olympiades).
  • Ada 13 s’intéresse à tous les aspects de la vie quotidienne : habitat, équipements et déplacements, vie économique et sociale (situation des entreprises, commerce asiatique, équilibre entre bureaux et logements, entre bureaux et activités de production…), solidarité (hébergement, ZEP, RMI), loisirs (enquête jeunes), espaces verts (verdissement des berges de la Seine…), culture (Cité fleurie, Clara-Clara, guides d’architecture, Grand Écran…). Elle garde la mémoire de la vie du 13e arrondissement.
  • Ada 13 se pose des questions : articulation entre son rôle d’expertise et le travail de terrain, réflexion sur ses positionnements et ses pratiques (bilans, débats, enquêtes auprès des adhérents) aboutissant parfois à une réorientation : d’abord favorable au retour du ferroviaire sur la Petite Ceinture, elle s’est ensuite ralliée à un parcours du tramway sur les « Maréchaux », dans un projet de requalification globale du secteur.

2014 : les enjeux

Ada 13 conserve sa volonté de vigilance et d’intervention sur les évolutions en cours. La ZAC Paris-Rive gauche est le dernier grand chantier d’aménagement dans le 13e arrondissement, mais il reste les opérations ponctuelles (Paul-Bourget, Cité Doré, place d’Italie…). La nouvelle équipe municipale réfléchit à une réorganisation de la démocratie participative (conseils de quartier, budget participatif). La perspective de Paris Métropole entraîne un changement d’échelle : quelle place pour l’arrondissement ? Quelle place pour les habitants ? Quelle place pour Ada 13 ?


Le panneau d’exposition Ada 13 : de 1964 à 2014… est disponible au téléchargement au format PDF.


Au sommaire de l’exposition “Une histoire parisienne de la démocratie participative…


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Le treizième et Ada 13 :
50 ans d’histoire partagée

Cap sur la Métropole du Grand Paris ?
Programme du colloque
Le samedi 25 octobre 2014, à l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine

Entrée de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine, quai Panhard-et-Levassor

Entrée de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine, quai Panhard-et-Levassor.

9 h – 9 h 15
Introduction
par Emmanuel Leguy, président d’Ada 13

Matinée
Les transformations du treizième depuis 50 ans
Un des plus vastes arrondissements de la capitale a connu en un demi-siècle de profondes mutations économiques, sociales et culturelles. Elles ont entraîné de véritables transformations du paysage urbain, de l’habitat et du « vivre ensemble » des différentes populations qui s’y sont succédé.

9 h 20 – 10 h 45
Les mutations
Table ronde, animée par David Even, journaliste, rédacteur en chef du magazine Le 13 du mois.

9 h 20 – 9 h 40
Les grandes mutations économiques de l’arrondissement, des usines aux buildings…
par Vincent Renard, économiste, directeur de recherches au CNRS.

9 h 40 – 10 h
L’histoire sociale, ou les différentes populations qui ont modelé le visage du treizième
par Pascal Dibie, directeur de la Fédération de recherches sciences de la ville, université Paris-7.

10 h – 10 h 20
L’histoire politique, l’alternance gauche/droite/gauche
par Matthieu Jeanne, doctorant à l’Institut de géopolitique, université Paris-8.

10 h 20 – 10 h 45
Débat avec la salle

10 h 45 – 12 h 30
Les métamorphoses
Plusieurs interventions décriront la profonde évolution du cadre de vie du treizième.

10 h 45 – 11 h 45
Les transformations architecturales et urbaines : les grands projets, la reconversion des friches industrielles
par Gilles-Antoine Langlois, urbaniste, professeur à l’École d’architecture de Bordeaux, accompagné de Laura Vasdebonscoeur, architecte, et Paul Smith, historien chargé du patrimoine industriel à la direction générale des patrimoines au ministère de la Culture et de la Communication.

11 h 45 – 12 h 15
Avec l’arrivée de l’université, le treizième, un nouveau Quartier latin ?
par François Montarras, ancien vice-président de l’université Paris-7.

12 h 15 – 12 h 30
Débat avec la salle
suivi d’un buffet sur place.

Après-midi
Nouveaux enjeux urbains, nouveaux défis démocratiques : quel rôle pour les associations, dont Ada 13, dans le contexte du Grand Paris ?
Née en 1964, Ada 13 a accompagné toutes les mutations de l’arrondissement en affirmant haut et fort le point de vue de ses habitants. Elle a pris appui sur toutes les formes d’actions et d’interventions dans la vie de la cité : actions revendicatives, défense des intérêts des habitants, participation aux conseils de quartier et aux instances de concertation, propositions et contre-projets…

14 h – 16 h 15
Retours d’expériences participatives

14 h – 14 h 15
Projection d’un film sur les 50 ans de l’association Ada 13
réalisé par Bruno Maruani, qui le présentera au public.

14 h 15 – 14 h 45
Ada 13 : histoire d’un engagement citoyen et de son influence
par Jacques Remond, ancien président d’Ada 13.

14 h 45 – 15 h 30
Le projet participatif de la place Pinel, un exemple du dynamisme des conseils de quartier.
avec Frédérique Lecocq, pour le conseil de quartier nº 4, Geneviève Dourthe, adjointe au maire du 13e, Jean-Marie Rozière et Bruno Duwez, habitants du quartier, Benjamin Le Masson, des services techniques de Paris, et Emmanuel Leguy, président d’Ada 13.

15 h 30 – 16 h 15
Le Comité permanent de concertation Paris-Rive gauche, une expérience historique de concertation sur un grand projet d’urbanisme
Table ronde, animée par David Even, rédacteur en chef du magazine Le 13 du mois.
avec Françoise Samain, Ada 13, Jean-François Gueulette, directeur général de la Semapa, Fabrice Piault, ancien président de Tam-Tam, et Bertrand Méary, garant de la concertation.

16 h 15 – 17 h
Perspectives urbaines et enjeux démocratiques
L’évolution récente du contexte législatif fait apparaître de nouveaux enjeux urbains et politiques, liés à la Métropole du Grand Paris, au réseau de transports Grand Paris Express, aux nouveaux projets d’urbanisme à Paris et dans la petite couronne. Que devient la démocratie participative dans ce cadre de référence ? Comment faire entendre la voix des citoyens ?

Table ronde animée Jean-Pierre Courtiau, fondateur du magazine Objectif Grand Paris (nos 1 et 2)

Vers la Métropole du Grand Paris : quels enjeux pour les Parisiens et comment seront-ils associés aux décisions ?
Intervenants : Dominique Alba, directrice de l’Apur, Marie-Pierre de la Gontrie, conseillère de Paris (13e) et première vice-présidente de la Région Île-de-France, Emmanuel Leguy, président d’Ada 13.

Débat avec la salle

Vers 17 h 15
Clôture
par Jérôme Coumet, maire du 13e arrondissement de Paris, et Emmanuel Leguy.


Pour participer à cette manifestation gratuite, nous vous remercions d’adresser votre demande par courriel à Ada 13 en indiquant votre prénom, votre nom, votre numéro de téléphone et la raison sociale de votre établissement (mention facultative), avant le 12 octobre 2014.
En vous remerciant de votre participation.


Ce programme est donné à titre indicatif, certains intervenants pouvant être amenés à être remplacés pour des raisons d’indisponibilité.
Il est téléchargeable au format PDF à ce lien (1,6 Mo).

Survie des Olympiades :
la mobilisation des habitants

Plan d’aménagement de la Dalle des Olympiades (2012)

Plan d’aménagement de la Dalle des Olympiades
Sources : lettre d’information Ensemble améliorons les Olympiades, nº 7, juillet 2012.

Les élections municipales ont été pour les habitants une occasion d’alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur leurs problèmes spécifiques. La dalle est de statut privé mais elle est de fait un espace public. Les propriétaires en paient doublement l’entretien (taxes locales, charges). Le budget annuel est de 7,5 millions d’euros, soit 1,5 million pour l’investissement et 6 millions pour le fonctionnement. Le taux de participation par catégorie a été fixé dès l’origine par l’Association syndicale libre (ASL), gestionnaire de la dalle : 44 % pour les logements sociaux (Paris-Habitat), 36 % pour les propriétaires privés et 20 % pour les bureaux, commerces et équipements. Les copropriétaires des cinq tours de logements privés assurent la charge du surcoût induit par la réglementation sur les immeubles de grande hauteur (25 % du total).

Alors que les salaires stagnent, le montant des charges a augmenté d’environ 20 % en cinq ans. Le coût annuel représente entre 60 et 70 euros par m². En même temps, à Paris, les charges foncières et les taxes d’habitation ont explosé.

La Ville verse une subvention depuis 1977, date à la quelle la dalle et les rues souterraines ont été classées « voies privées ouvertes à la circulation publique ». Dans la première mandature de B. Delanoë plusieurs revalorisations notables sont intervenues, notamment au titre des dépenses de surveillance. En 2007, par contre, le montant en a été baissé en lien avec la mise en place d’un dispositif de correspondants de nuit : elle est passée de 681.000 euros en 2006 à 460.000 euros en 2007 (467.000 euros en 2013). Cette dotation est jugée insuffisante au regard du coût toujours plus élevé des charges communes de gestion et d’entretien (16,5 %) et des charges relevant du domaine public (32,5 %).

Le vieillissement de la dalle nécessite de grands travaux évalués à 20 millions d’euros au début des années 2000 : réfection des canalisations, remplacement d’équipements techniques, réfection de l’étanchéité des sols. Les copropriétaires doivent en assurer seuls le financement. Il faut y ajouter le désamiantage (1,2 millions d’euros pour les immeubles concernés). En plus de ces travaux de réfection, des travaux « d’amélioration du site » ont été jugés nécessaires : démolition-reconstruction de la crèche et de l’école maternelle, reconversion du stadium en gymnase municipal, rénovation des équipements publics. La Ville de Paris a financé intégralement cette rénovation indispensable. Par contre la Ville ne prend en charge que 90 % des frais du réaménagement des accès, entrepris pour la mise aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite : les 10 % restants (1,2 million d’euros) sont à la charge des copropriétaires. Notons qu’ils auront à payer l’intégralité des travaux de l’accès Baudricourt (55.000 euros) qui ne peut être mis aux normes alors que, de fait, cette rampe se révèle utile en cas (fréquent) de pannes d’ascenseur ou d’escalator.

Il importe de remédier rapidement à ces difficultés financières qui risquent d’entrainer une insolvabilité généralisée des copropriétaires et la dégradation des Olympiades. Déjà la baisse du prix du foncier répercute une désaffection grandissante. Il serait dommage de laisser à l’abandon un espace où habitent 10.000 habitants et où existe une véritable mixité sociale ; il faut retrouver une dynamique de quartier et préserver la qualité de la vie sur la dalle qui est un lieu très animé et très fréquenté, surtout depuis la création des nouvelles stations de la ligne 14 et du tramway. Par contre, l’attractivité exercée par le commerce asiatique joue un rôle moindre depuis l‘interdiction d’ouverture des boutiques le dimanche après-midi, et cela juste après que les manifestations organisées en 2013 pour les quarante ans, et notamment l’exposition du Pavillon de l’Arsenal, aient fait redécouvrir l’architecture de Michel Holley.

Une municipalisation de la dalle pourrait être une solution. Elle a été envisagée en 2001 par la nouvelle municipalité, et exigée en 2005 par les habitants qui souhaitaient « la prise en charge par la Ville des charges communes d’entretien ».
Le rejet de cette demande a été justifié par une étude juridique concluant à l’impossibilité de municipaliser les Olympiades qui sont de caractère privé. Le débat est actuellement relancé. Une association locale, le Groupement de défense des intérêts des copropriétaires et des locataires des Olympiades ou GDI réactive l’action en ce sens. Elle a interpellé les candidats aux municipales, en demandant en plus de la municipalisation l’adoption de mesures contre la montée des charges et taxes, contre l’insécurité et l’insalubrité des lieux. Elle souhaite aussi un bilan de la gouvernance des Olympiades et réclame plus de transparence dans la gestion et une participation plus directe des habitants aux choix budgétaires.

Le collectif Dalle des Olympiades ne voudrait pas que la réouverture du débat sur la municipalisation serve d’alibi pour occulter la faible participation financière de la puissance publique. Dans une Lettre ouverte aux candidats, il demande le triplement de la subvention pour couvrir l’intégralité des dépenses communes d’entretien de la dalle, le financement des travaux liés à la fonction d’espace public de la dalle, la prise en charge des dépenses de sécurité de la dalle qui sont assurées aujourd’hui par les copropriétaires privés. Comme le GDI, le collectif souhaite que les propriétaires des tours soient mieux représentés à l’ASLO, mieux informés et puissent intervenir davantage sur les décisions de l’association gestionnaire, en particulier celles qui pèsent directement sur leurs finances. Pour éviter que la dalle ne devienne une friche commerciale, demande est faite de revenir sur le retrait du label de zone touristique du « quartier chinois » qui a entrainé une forte chute de leur chiffre d’affaires. Enfin le collectif, déplorant l’insuffisance du projet actuel de rénovation de la dalle qui ne permet pas de requalifier l’espace public, souhaite un projet urbain plus vaste permettant de tirer parti du potentiel d’attractivité de la dalle et d’accroître son rayonnement.


  1. Le blog de l’association Groupement de défense des intérêts des copropriétaires et des locataires des Olympiades
  2. La page Facebook du collectif Dalles des Olympiades
  3. Marc Ambroise-Rendu. Les Olympiades : une utopie inachevée et sous perfusion. La Lettre de l’Ada 13. P. 2-3. Numéro 15. Juillet 2013

Réponses d’Europe Écologie les Verts au courrier d’Ada 13 du 27 février 2014

Paris, le 10 mars 2014

Madame, Monsieur,
Comme suite à votre courrier du 27 février posant des questions particulièrement pertinentes, je vous adresse, ci-joint, les réponses que je peux vous apporter.
Celles-ci sont nécessairement succinctes et je reste à votre disposition pour approfondir tel ou tel point que vous souhaitez.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en mes sentiments les meilleurs.
Yves Contassot


Réponses au courrier du 27 février 2014

1. Révision du PLU
Avant toute nouvelle opération de révision générale du PLU, il conviendra de tirer un bilan détaillé de l’actuel PLU et du PADD. En effet ce dernier prévoyait, à tort selon moi, la construction de bureaux en nombre très élevé, la possibilité de dépasser les plafonds de hauteur et, de façon plus positive, l’obligation de réserver une partie des programmes en logements sociaux ou le maintien de commerces.
Afin de favoriser une démarche participative, il faudra repartir des 11 000 propositions formulées par les citoyens et leurs associations et examiner point par point, ce qui a été fait ou non et les conséquences sur les quartiers.
Cela prendra nécessairement beaucoup de temps et devra être organisé de façon très décentralisée. La création de comités locaux de pilotage de révision du PLU ayant comme mission première de tirer le bilan du précédent PLU me parait une nécessité. lls devront être composés de façon pluraliste intégrant les associations locales, les conseils de quartier (sans élu !), des citoyens, etc.

2. Densité
Paris a atteint déjà un niveau très élevé et la priorité n’est pas à son accroissement. À ce stade il convient plutôt d’avoir une approche métropolitaine afin de répartir les différentes fonctions de la ville à ce niveau : habitat, emplois, loisirs, espaces verts, etc.
De plus la création de nouveaux logements à Paris, notamment dans le parc social, s’est traduite par une diminution de la surface moyenne des logements passant de 80 à 60 m² ce qui implique une dégradation des conditions de logement et une densification par logement. Au surplus cela condamne un peu plus les familles à quitter Paris. En l’occurrence il s’agit d’un artefact permettant d’accroître artificiellement le nombre de logements sociaux, l’IAU ayant publié une étude montrant que 50 % des nouveaux logements ont été créés par découpage d’anciens logements.

3. Plan climat
La solution consiste à imposer la rénovation thermique au même titre que l’accessibilité avec une échéance suffisamment longue (environ 15 ans) pour que les propriétaires aient le temps de s’organiser. Cela dit il ne peut s’agit que d’une décision législative mais la ville peut y contribuer en incitant plus fortement les propriétaires. (Cf. mon programme)

4. Logement
À ce stade, il convient de modifier la répartition des programmes prévus sur PRG pour aller vers un rééquilibrage au profit des logements et au détriment des bureaux. De plus il faut impérativement accélérer la transformation de bureaux vides en logements.
Je préconise une réelle mixité des logements créés en établissant un zonage très fin : davantage de logements très sociaux dans le nord du 13e et plus de logements à destination des classe moyennes dans le sud.

5. Logement (suite)
Limiter la hausse des loyers passe par une lutte plus intense contre la spéculation immobilière, cette dernière alimentant la première. À cette fin la Ville pourrait mettre en œuvre la procédure de préemption renforcée dont elle dispose y compris dans le diffus. Toute DIA qui dépasserait un niveau fixé et rendu public se traduirait par la préemption par la ville faute pour le vendeur de vouloir baisser son prix de cession (pratique de Saint-Ouen). Par ailleurs il faut que les « zinzins » reprennent leur programme de construction, création de logements à prix limité afin de faire baisser les prix de référence prévus dans la Loi Alur.

6. Transports
La priorité consiste à améliorer l’existant par la généralisation des horaires en soirée pour tous les bus, assortie d’une augmentation des fréquences qui ne doit pas dépasser 5 min. en journée et 10 min. en heures creuses.
Je préconise également la mise en accessibilité de l’ensemble de la ligne 6 en commençant par les stations aériennes car cela est très facile et peu couteux.
J’ai proposé que le futur Tzen 5 ait pour terminus la Gare d’Austerlitz et non pas le milieu de l’avenue de France. J’ai proposé également que le 83 passe par Denfert-Rochereau et que soit créées des traverses supplémentaires dans certains quartiers.
En la matière la ligne générale est de privilégier les circulations douces et les transports en commun.

7. Environnement
Pour la Petite Ceinture, je me suis prononcé depuis très longtemps pour qu’elle devienne un lieu de promenade pour les piétons tout en préservant sa richesse au plan de la biodiversité. Quelques aménagements tels que des jardins partagés pourraient toutefois y voir le jour.
Pour ce faire il convient que la Ville de Paris ose enfin lancer une procédure d’achat ou de bail emphytéotique sauf si RFF accepte de mettre gratuitement à disposition l’emprise. La mobilisation de la population à cette fin devrait être organisée par la Mairie afin de peser sur RFF et le contraindre à sortir de l’immobilisme.

8. Environnement (suite)
L’installation de bancs en grand nombre figure parmi mes priorités. L’argument selon lequel les bancs seraient source de nuisance n’est pas acceptable au regard du service rendu.

9. Quartiers isolés du 13e
Au plan de la desserte, j’ai indiqué la nécessité de développer les traverses. Cependant je plaide également pour le prolongement de la ligne 5 jusqu’à la mairie de Montrouge ou la Porte d’Orléans pour désenclaver tout le sud de l’arrondissement.
Cependant l’isolement de certains quartiers ne ressortit pas seulement à la question des transports mais plus largement à la question de l’inclusion sociale, culturelle, éducative, environnementale.
Un effort tout particulier doit être fait pour investir massivement dans ces quartiers et ne pas laisser les associations seules face à ces quartiers.

10. Commerces et services
La création et l’action de la Semaest a été positive mais insuffisante. De même les protections du PLU sont utiles sous réserve qu’elles puissent se traduire au plan opérationnel. Or dans ce domaine la question financière l’emporte trop souvent et il faut que les dotations à la Sem soit plus importantes afin de lui donner des moyens d’agir à la hauteur des enjeux et ce, sur tout le territoire parisien.

11. Conseils de quartier
Actuellement les conseils de quartier sont en phase de déclin avec une faible participation des habitants et une main mise un peu trop avérée des élus et de la mairie sur les Conseils. De plus les moyens alloués aux Conseils sont très faibles notamment en matière de communication ou d’investissements. C’est sur tous ces points que les évolutions doivent intervenir : augmentation significative des budgets laissés à la discrétion des Conseils, suppression des élus référents dans les conseils, dotation de moyens d’information conséquents pour pouvoir informer l’ensemble des habitants des réunions, droit d’inscription automatique des vœux des Conseils de quartier lors de la réunion du Conseil d’arrondissement, etc.

12. Accueil santé
Dans mon programme figure la création de maison de santé (conventionnées en secteur 1) afin d’offrir l’accueil auquel les habitants ont droit. De plus la ville devrait soutenir plus activement les centres de soins pour éviter les fermetures. De même nous préconisons l’ouverture d’un centre de médecine chinoise conventionné au sein de La Salpêtrière (bien qu’un embryon existe déjà).

13. Sans domicile fixe
La question des SDF ne saurait se limiter à la question du logement même si cette dernière est cruciale. D’expérience, pour avoir accompagné des SDF dans leur démarche, je sais à quel point la question de l’accompagnement personnalisé est fondamentale pour la réinsertion de personnes désocialisées. Cela passe donc par un renforcement des moyens humains des services sociaux avec comme priorité d’aller sur le terrain au-devant et à la rencontre des SDF. Une fois ces contacts établis il faut encore du temps, hélas, avant que la plupart accepte de déposer une demande de logement. Le passage par des logements passerelles est à cet égard un moyen souvent efficace s’il est doublé d’un accompagnement de proximité.
Cela doit conduire à multiplier les structures d’accueil et les logements sociaux sous toutes leurs formes, tout en développant en parallèle la mobilité résidentielle, seule à même de sortir du goulot d’étranglement actuellement constaté.

14. Associations
Non seulement l’actuelle Maison des associations est trop petite vu la richesse associative du 13e, non seulement il en faut une deuxième, mais il faut aussi permettre aux associations d’avoir leurs propres locaux si elles le souhaitent.
Cela devrait passer par une tarification spécifique des locaux gérés par les bailleurs sociaux et la rupture avec la politique menée actuellement visant à louer systématiquement au prix du marché commercial.
De plus une deuxième maison ne saurait être localisée tout près de la mairie comme cela est envisagé mais au contraire en tenant compte d’une répartition harmonieuse dans le 13e.
On pourrait même à terme avoir d’autres maisons des associations de taille plus modeste dans plusieurs quartiers pour mailler l’ensemble de l’arrondissement.

15. Paris Métropole
EELV a déposé un amendement lors du débat parlementaire pour que les conseillers métropolitains soient élus au suffrage universel direct. Malheureusement ils ont été les seuls à défendre ce point de vue. En conséquence, les conseillers métropolitains seront élus au deuxième voire troisième niveau donc de façon totalement non démocratique.
Pour ce qui concerne la phase de préfiguration il faut attendre la publication du décret fixant la composition de la mission. Pour ma part je plaide pour une représentation des élus à la proportionnelle des résultats des élections et pas seulement en fonction du nombre d’élus au Conseil de Paris.

16. Paris Métropole (suite)
Le risque d’une distance encore plus grande entre les citoyens et les lieux de décision est réel. Cela implique encore plus la déconcentration au sein de la métropole du Grand Paris selon le principe de la subsidiarité. Cela implique que les niveaux infra-métropolitains disposent d’une autonomie budgétaire réelle pour les investissements à leur niveau, budget eux-mêmes subdélégués à des niveaux plus fins (cf. Conseils de quartier). De plus je plaide pour que les décisions concernant un territoire donné ne puisse se prendre qu’avec une majorité qualifiée afin d’éviter l’actuel système de majorité automatique.


Lettre aux candidats
– Questions pour les municipales

Paris, le 27 février 2014

Madame, Monsieur,
Ada 13 rassemble depuis près de cinquante ans des habitants du 13e arrondissement qui aiment leur quartier et participent activement à la vie locale et aux changements qui les concernent. À partir des problèmes concrets portant sur l’habitat, la circulation, les espaces verts, l’urbanisme, notre association propose des solutions collectives à l’échelle de l’arrondissement.
Forts de cette expérience, nous vous adressons une liste de questions dont les réponses sont susceptibles d’éclairer nos adhérents pour leur choix au moment des votes. Nous  nous proposons de diffuser vos réponses sur notre blog.
Avec nos salutations les meilleures.
Le président
Emmanuel Leguy


Municipales 2014 : questions aux candidats

  1. Révision du PLU : envisagez-vous au préalable une évaluation du PLU en cours associant les habitants ? Si oui, selon quelles modalités ?
  2. Densité : dans le cadre de l’émergence de Paris Métropole, pensez-vous qu’il soit encore souhaitable d’augmenter la densité sur Paris intra-muros ? Si oui, pensez-vous que cette augmentation passe par la construction de tours ?
  3. Plan Climat : comment accélérer la réhabilitation thermique  du bâti ancien de Paris ? En particulier, pour les copropriétés ? Rendrez-vous cette opération obligatoire pour tous ou seulement lorsqu’un ravalement sera programmé ?
  4. Logement : quels sont vos objectifs de construction de logements dans le 13e par types de destination ?
  5. Logement (suite) : Paris est en zone très tendue, qu’envisagez-vous pour modérer les loyers  dans le cadre ou en complément de la Loi Alur¹ ?
  6. Transports : quelles sont vos priorités en matière de transports publics ?
  7. Environnement : avez-vous une stratégie pour ouvrir la Petite Ceinture aux usagers ?
  8. Environnement (suite) : souhaitez-vous rééquiper les espaces publics en bancs ?
  9. Paris et le 13e arrondissement comportent des quartiers isolés ; quelle politique envisagez-vous pour leur désenclavement ?
  10. Commerces et services : estimez-vous que les dispositions inscrites au PLU sont suffisantes pour les protéger ? Sinon, quelles mesures envisagez-vous ?
  11. Conseils de quartier : envisagez-vous une réforme pour le prochain mandat ? Si oui, quelles en seraient les grandes lignes ?
  12. Accueil santé : quelles mesures envisagez-vous pour pallier les difficultés d’accès à la médecine de ville et pour éviter un recours excessif aux urgences hospitalières ?
  13. Comment évaluez-vous l’évolution de la politique d’accueil et de suivi des personnes sans domicile ?
  14. Associations : soutenez-vous l’idée de créer une seconde Maison des associations, par exemple dans Paris-Rive gauche ?
  15. Paris Métropole : comment vont être représentés les Parisiens dans la phase de préfiguration ?
  16. Paris Métropole (suite) : comment va s’exercer la démocratie participative au niveau du 13e arrondissement ?

  1. Le texte de la loi Alur sur le site de L’Assemblée nationale